Six Jeux et une génération les séparent. Mélina Robert-Michon, 44 ans, médaillée d’argent à Rio en 2016, lancera cet été le disque au Stade de France pour la septième fois lors d’un concours olympique. Sya Dembélé, Syssy sur scène, médaillée de bronze mondiale en breakdance, 16 ans, devrait tourner sur la tête place de la Concorde au mois d’août pour sa première expérience olympique. L’une est mère (deux fois), l’autre élève de seconde. La discobole représente un sport antique, la «Bgirl» – selon le jargon du milieu – une discipline où le franglais est roi, programmée pour la première fois, et peut-être la dernière, aux Jeux de Paris. L’aînée, déjà qualifiée, se bat pour être porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture dans exactement cent jours, la benjamine a encore deux battles à réussir, à Shanghai et Budapest, pour valider sa qualification.
Portrait
Et pourtant ce sont leurs points communs qui sautent aux yeux lors de cette rencontre organisée face aux miroirs de la grande salle de danse de l’Insep, dans le bois de Vincennes, en ce jeudi après-midi d’avril. Déjà leur agenda : plein à craquer, pas facile de trouver une petite heure pour les réunir. Les deux grandes athlètes, au sens propre comme au sens figuré, s’entraînent souvent deux fois par jour, sans compter les stages et les compétitions. Elles sont t