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Libération
Exploit malgré tout

Mondiaux de ping-pong : la France bute contre la Chine mais s’installe à la table des grands

L’équipe de France masculine s’est inclinée en finale des mondiaux de tennis de table contre la meilleure nation du monde, ce dimanche 25 février, à Busan. Pas de quoi avoir des regrets : atteindre la finale constituait déjà une performance rare.
Alexis Lebrun lors de son match contre Fan Zhendong, ce dimanche à Busan. (Kim Hong-Ji/REUTERS)
publié le 25 février 2024 à 14h06

La marche était trop haute mais la performance reste monumentale. L’équipe de France masculine n’est pas parvenue à renverser l’intouchable équipe chinoise en finale des mondiaux de tennis de table, ce dimanche 25 février. A Busan, en Corée du Sud, les Chinois n’ont pas fait de détail en remportant l’affrontement 3 matches à 0. Quoi de plus logique pour une équipe composée des trois premiers mondiaux (Fan Zhendong, Wang Chuqin et Ma Long) ? En face, la France s’avançait avec le 30e mondial (Simon Gauzy), le 21e (Alexis Lebrun) et sa pépite Félix Lebrun (le petit frère de l’autre), 6e joueur mondial et unanimement décrit comme le joueur pouvant faire basculer une finale écrite d’avance.

Comme ce fut le premier à s’avancer, le ton fut rapidement donné : contre un Wang Chuqin de feu, il n’a rien pu faire (11-4, 11-8, 11-3). «T’es le meilleur serveur du monde, tu vas trouver la solution», a eu beau lui lancer son entraîneur, Nathanaël Molin, la solution n’est pas venue. Le deuxième acte entre Alexis Lebrun et Fan Zhendong fut plus disputé et constitue un petit exploit : le Français est parvenu à arracher deux sets (11-9, 4-11, 11-8, 10-12, 7-11) au numéro 1 mondial. Simon Gauzy a également réussi à en chiper un à Ma Long avant de se faire surclasser par son adversaire (11-7, 2-11, 4-11, 6-11). Trois manches à zéro, ni photo ni regrets.

Que l’issue de la finale ait été favorable à la Chine, championne du monde par équipes hommes sans discontinuer depuis 2000, n’enlève rien à la performance française. Pour situer avec un équivalent dans le tennis, «c’est comme si Monfils, Tsonga et Gasquet affrontaient Djokovic, Nadal et Federer», illustrait avant le match Christophe Legoût, ancien pongiste, consultant RMC et oncle des frères Lebrun. Le simple fait d’accéder à la finale constituait déjà un fait de gloire : les Bleus n’étaient pas parvenus à ce stade de la compétition depuis 1997 ! Parvenir de nouveau à cet étage de la fusée constitue un sacré jalon en vue des Jeux olympiques de Paris dans cinq mois.