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Mort aux rats, autostop, meutes de chiens… Retour sur le marathon olympique le plus fou, celui des Jeux de Saint-Louis en 1904

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Le 30 août 1904, 32 marathoniens ont essayé d’arriver au bout des 42 kilomètres poussiéreux au milieu des plaines du Missouri. Pour y parvenir, certains ont bu du poison ou ont sauté dans une voiture. «Libé» vous raconte cette course considérée comme la plus folle de l’histoire des Jeux olympiques.

La course s'est déroulée sous 32° C, avec une seule pause à mi-chemin des 42 km de routes poussiéreuses pour boire de l'eau. (Library of Congress, Meeting of Frontiers./AP)
Publié le 10/08/2024 à 6h27

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Ce n’est pas une histoire de dépassement de soi et encore moins une belle épopée olympique. Le 30 août 1904, 32 marathoniens s’élancent sur les 42,195 kilomètres des Jeux olympiques de Saint-Louis, dans l’Etat américain du Missouri. Une course ubuesque, à l’image de Jeux parmi les plus étranges de l’olympisme, noyés dans l’Exposition universelle de 1904 qui se tenaient en même temps et entachés par des «Jeux anthropologiques» racistes. Le contexte météorologique est peu propice à l’effort. Le mercure affiche 32 °C à l’ombre et le taux d’humidité avoisine les 90 % quand le top départ est donné sous un soleil de plomb à… 15h03, décision de l’organisateur en chef des Jeux, James Sullivan. Lequel a également eu la brillante idée de ne placer qu’une seule fontaine à eau sur le trajet : à mi-parcours.

Sur la ligne de départ de ce troisième marathon olympique moderne, le Cubain Félix Carvajal doit revoir sa tenue. Vêtu d’une chemise blanche, d’un pantalon et lourdes chaussures de ville, il n’est pas habillé pour courir sous le cagnard américain. Gracieusement, un