Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux.
Des Jeux de Paris 2024, Mykhailo Romanchuk ne ramènera sans doute aucune médaille. Sa première épreuve, le 800 m, a tourné court lundi en fin de matinée, à l’heure des séries et des espoirs déçus. Huitième de sa course, loin du vainqueur. Loin, surtout, de ses standards personnels et de ses espérances. Sauf miracle, il ne devrait pas peser beaucoup plus lourd dans le 1 500 m, dont la série doit se disputer samedi 3 août. Entrer en finale serait déjà un bel accomplissement.
Mais l’essentiel est ailleurs. Mykhailo Romanchuk n’est pas un nageur tout à fait comme les autres. Il est ukrainien. Et pas n’importe quel Ukrainien. Son comité national olympique l’a choisi, avec la joueuse de tennis Elina Svitolina, pour porter le drapeau à la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet, pour la parade fluviale sur la Seine. «Un honneur, une fierté», a-t-il murmuré d’une voix à peine audible, quelques heures avant d’embarquer sur le bateau. Pressé par les médias d’en dire un peu plus, il a répondu d’un regard embué par l’émotion, avant de s’emmurer dans le silence, incapable de trouver les mots justes.
«Je me répétais que ma place n’était pas dans une piscine»
Son histoire se raconte en deux temps. L’avant : aux Jeux de Tokyo, Romanchuk porte haut les couleurs du pays. Vice-champion olympique au 1500 m, médaillé de bronze sur 800 m. En Ukraine, son nom