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C’est une constante, une caractéristique que partagent les sports co français, à laquelle les Bleues du basket ne dérogent pas. Avant de savoir attaquer, encore faut-il savoir bien défendre. Un mantra éclusé, rabâché parfois jusqu’à la nausée. Mais quand ce principe immuable s’accompagne d’un allant offensif tout aussi redoutable, l’addition accouche d’une rouste en bonne et due forme. Les Canadiennes, qui n’ont pas dépassé 54 points tout en en encaissant 75, n’ont pu qu’acquiescer la tête basse en quittant le parquet de la salle Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, lundi 29 juillet, au tour préliminaire de la compétition.
Lessivées, tel que l’a laissé entendre la Française Valériane Ayayi à la fin. Comme lors des matchs de préparation, tous gagnés largement, ce n’est, à chaque fois, qu’une question de temps : «On sait que les équipes vont être usées à force. On a la chance d’avoir douze joueuses qui peuvent jouer à très haute intensité. C’est notre objectif : user les équipes. Au début, elles sont toutes fraîches, et puis on fait nos rotations et au bout d’un moment, les équipes craquent.»
«Le reste est venu tout seul»
Lundi, les Canadiennes, qui n’ont pourtant rien de la première équipe venue, ont tenu un quart-temps. Douze minutes à l’issue desquelles elles menaient 18-15. Avant d’encaisser un 22-0 dans l’acte suivant. La muraille bleue qui s’est soudain érigée, où chaque joueuse marque la fille d’en face comme une affamée, n’y a pas été étrangère. A l’arrivée, elles auront tenté près de 20 shoots de moins que les Françaises (53 contre 70) pour seulement 32 % de réussite. Impossible de l’emporter avec deux statistiques pareilles. Lorsqu’on interroge les joueuses une à une sur ce fameux «run» (une suite de points en basket) hallucinant en première mi-temps, on croirait les réponses sorties d’une même bouche.
Janelle Salaün, d’abord : «On a juste augmenté notre intensité, durci encore plus notre défense. Le reste est venu tout seul», a indiqué l’arrière, comme une logique implacable. Romane Berniès, ensuite : «Il fallait qu’on reprenne nos standards défensifs, on était un petit peu trop loin, pas assez agressives sur les lignes de passe. On leur a laissé quelques rebonds offensifs. On voit qu’à chaque fois qu’on monte, on est récompensées. A nous de prendre note et de ne pas attendre de prendre quelques paniers avant de le faire», décortique la meneuse de Lattes-Montpellier, 31 ans et de la bouteille en équipe de France, qui parle du secteur défensif comme d’un «socle», d’une «identité» chez les Bleues. «On savait que ça allait passer par la défense et je pense qu’on l’a prouvé ce soir.» Et comment.