Menu
Libération
C'est la cata

Panne informatique mondiale : l’organisation des Jeux olympiques de Paris ralentie à une semaine de la cérémonie d’ouverture

Une panne informatique mondiale a touché les activités du comité d’organisation des JO ce vendredi 19 juillet. En fin d’après-midi, les organisateurs ont affirmé que les activités «ont repris normalement.»
A l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, vendredi 19 juillet 2024. (Thomas Padilla/AP)
publié le 19 juillet 2024 à 14h15
(mis à jour le 19 juillet 2024 à 19h37)

Inscrivez-vous ici pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux olympiques.

Il ne leur sera rien épargné. A une semaine pile de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, après la crise politique aiguë, les aléas de la Seine et un préavis de grève des danseurs du 26 juillet, le comité d’organisation des JO (Cojo) a été obligé de reconnaître, vendredi 19 juillet, que son fonctionnement était lui aussi affecté par la panne touchant les systèmes d’exploitation Windows de Microsoft à travers le monde, ceux qui utilisent la solution de cyber-sécurité CrowdStrike. Dans un communiqué, Paris 2024 a précisé que «ces problèmes perturbent les opérations informatiques» des Jeux mais a assuré dans la foulée que ses équipes «sont pleinement mobilisées pour réduire l’impact de ces problèmes».

Toutefois, dans l’après-midi, les organisateurs ont fait savoir, que les activités autour des JO avaient «repris normalement». Selon un cadre du mouvement sportif français cité par l’AFP, «le système informatique de Paris 2024 a priori ne s’est pas effondré, donc s’il y a quelques dysfonctionnements ici ou là, c’est un moindre mal».

Trafic interrompu

Interrogé par France Info, le président du Cojo, Tony Estanguet, a expliqué travailler sur ce nouveau soubresaut «pour voir comment se réadapter». «Pour l’instant, les opérations arrivent à continuer», explique-t-il, espérant «que Microsoft puisse résoudre cette panne très rapidement». Pour lui, cette nouvelle démonstration de la loi de Murphy n’a pas mis «en question la sécurité de l’accès aux informations critiques et essentielles, mais par contre, dans les opérations sur le terrain, pour accueillir les nouveaux athlètes, toutes les délégations, pour délivrer les accréditions, ça ralentit nos opérations».

Une source au sein du comité avait notamment expliqué à l’AFP que la panne pourrait perturber l’arrivée de sportifs et des délégations nationales au village olympique, ouvert jeudi. Depuis plusieurs heures, le trafic est interrompu dans des aéroports, et des liaisons ont été suspendues par certaines compagnies aériennes à l’heure où les sportifs arrivent en masse en France. Si les systèmes informatiques du groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) semblent avoir été épargnés, le groupe a reconnu des perturbations à Roissy et Orly. Dans son communiqué, Paris 2024 explique que «l’impact sur les activités de certaines compagnies aériennes perturbe l’arrivée de quelques délégations à Paris». Des boucles de messages ont été ouvertes avec les délégations par le Cojo pour «assurer leur accueil dans les meilleures conditions».

Entre autres perturbations, la source de l’AFP au Cojo explique que le système d’accréditation est altéré, empêchant certaines personnes de retirer leur badge, ce qui pourrait tout autant perturber les délégations que des journalistes. Concernant les travaux sur les sites parisiens, les organisateurs des JO précisent dans leur communiqué que «les opérations concernant le montage des sites (olympiques) continuent normalement, sans risque sur les délais».

Panne mondiale

Le géant de la tech américain Microsoft a affirmé ce vendredi prendre des «mesures d’atténuation» le temps de résoudre cette panne globale, que l’experte en cybersécurité Junade Ali a qualifié de «sans précédent» et qui «entrera sans aucun doute dans l’Histoire». Plusieurs bourses se sont réveillées en urgence et ont accusé un léger recul, dont celle de Paris, de Londres, de Milan, de Francfort ou encore de Hong Kong.

Le PDG de la société spécialisée en cybersécurité CrowdStrike, à l’origine de la panne, a déclaré à la chaîne américaine CNBC ce vendredi : «je tiens à m’excuser personnellement auprès de toutes les organisations, de tous les groupes et de toutes les personnes qui ont été touchés». Il avait préalablement expliqué que sa société travaillait «activement avec les clients touchés par un défaut trouvé dans une seule mise à jour de contenu pour les hôtes Windows. Il ne s’agit pas d’un incident de sécurité ou d’une cyberattaque».

Mise à jour : à 19h35, retour à la normale.