Curieuse course que celle qui se déroule en plein cœur de Paris en ce dernier dimanche d’avril. Depuis le parvis de Notre-Dame, ils sont environ 1 300 à s’élancer pour 5 à 10 kilomètres dans les rues de la capitale. Selon un parcours savamment agencé, les coureurs ont slalomé entre l’église Saint-Sulpice, la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, avant un dernier effort pour rallier l’église de la Madeleine. Devant laquelle une poignée de spectateurs brandissaient des pancartes truffées de références bibliques : «Lève-toi et cours» ou «Les derniers seront les premiers».
De l’avis de ses organisateurs, ce «Paris Eglises Tour» a été une réussite. L’événement était surtout le premier estampillé «Holy Games», littéralement «Jeux saints», un programme conçu par l’Eglise catholique de France via la Conférence des évêques de France et le diocèse de Paris qui entend profiter de l’aubaine des JO à domicile pour jouer les premiers rôles, en mixant sport et religion.
Pas question, assure-t-on au sein du comité d’organisation, d’attirer de nouveaux fidèles ou de s’appuyer sur l’événement planétaire pour redorer une image écornée par les récents scandales de violences sexuelles. Qu’est-ce qui sous-tend leur action alors ? «L’accueil», à la fois des sportifs et des spe