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Paris 2024 : casse-tête autour des bacs à sable pour les épreuves de saut au Stade de France

Selon des révélations du quotidien britannique «Times» ce mercredi 13 décembre, tel qu’il est prévu dans la configuration actuelle du Stade de France, l’emplacement des fosses ensablées réservées aux sauteurs ne serait pas adapté aux critères fixés par World Athletics. Paris 2024 confirme, mais entend régler le problème dans le temps imparti.
Le sauteur en longueur américain Michael Hartfield atterrit dans la fosse du Stade de France, le 4 juillet 2015. (Kenzo Tribouillard/AFP)
publié le 13 décembre 2023 à 17h58

De tous les imprévus auxquels les organisateurs de Paris 2024 ont été confrontés au cours des préparatifs, celui rapporté par le Times ce mercredi 13 décembre mérite probablement la médaille de l’improbable. Il concerne les emplacements des fosses de sable pour l’athlétisme, qui ne seraient pas pas adaptés aux critères stricts définis par World Athletics, à seulement sept mois des Jeux parisiens.

Selon le journal britannique, la question a été discutée lors du congrès mondial de l’athlétisme à Monaco le 8 décembre. Parmi les craintes soulevées : que le Stade de France, écrin majeur de ces JO, ne puisse héberger qu’une seule fosse de saut, faute de place, ce qui entraînerait d’importantes modifications dans la programmation des épreuves.

Conçu à l’époque pour la Coupe du monde de football en 1998, le Stade de France est équipé de sièges rétractables, pour l’adapter à la fois au foot, au rugby, aux concerts et à l’athlétisme. Capable d’abriter 80 000 personnes comme pour la finale de Coupe du monde de rugby le 28 octobre, il n’accueillera par exemple «que» 68 000 spectateurs l’été prochain, pour laisser plus de places aux athlètes, alors que les tribunes empiètent sur la piste dans la configuration d’un match de foot.

Lors des Mondiaux d’athlétisme à Saint-Denis en 2003, les fosses de saut étaient proches de la dernière ligne droite. Dans sa configuration plus moderne, elles vont se trouver désormais le long de la ligne droite opposée. Or le positionnement des sièges rétractables situés de ce côté empiéterait sur la zone réservée aux bacs à sable. Ce que confirme Paris 2024 auprès de Libération : «On s’est aperçu qu’il y avait des pieds de soutien des tribunes (ceux qui viennent se repositionner en configuration football et rugby) très volumineux, impossibles à déplacer juste au niveau où on avait prévu de mettre les bacs à sable. Ca veut dire qu’il faut qu’on retravaille un peu plus précisément le positionnement de ces sautoirs. Ca va se faire mais il faut qu’on prenne notre temps. Il y a urgence à aller vite, mais il y a urgence à ne pas se presser de trop.»

Autrement dit : aucune date n’a été fixée pour que ce changement soit réalisé, mais les travaux, de repositionnement, qui n’engendreront aucun surcoût supplémentaire, n’auront «pas d’incidence sur la programmation», assure-t-on de même source. «On restera bien sur deux sautoirs», certifie Paris 2024, même si la solution n’a pas encore été déterminée. Elle devra être conforme aux règles strictes établies par la World Athletics. La plus haute instance de la discipline exige que la fosse de saut pour la longueur et le triple saut présente une largeur minimale de 2,75 m et maximale de 3 m. Pour le triple saut, qui demande le plus d’espace, la distance entre la ligne d’appel et la fin du bac à sable doit au moins comporter 21 m. La planche d’appel doit au moins se trouver à 13 m de distance de la fosse de saut. Plusieurs entrevues doivent avoir lieu dans les semaines à venir, pour tenter de résoudre le problème et se mettre en conformité.

Mise à jour : à 16h55 avec la réaction de Paris 2024.