Plus que quatre jours. Avant la cérémonie d’ouverture des JO sur la Seine, Emmanuel Macron a visité ce lundi 22 juillet le village olympique, déjà à moitié rempli par des athlètes du monde entier. Même si la crise politique déclenchée par la montée de l’extrême droite puis la dissolution de l’Assemblée nationale a tout éclipsé ces dernières semaines, «nous sommes prêts et nous serons prêts tout le long des Jeux», a assuré le président de la République en inaugurant le commissariat de police et la caserne des pompiers du village situé en Seine-Saint-Denis à cheval sur trois villes.
Pas gonflé, il a affirmé lundi que ces JO devaient être une «fête sportive» mais aussi un moment de «trêve politique», alors que la France n’a toujours qu’un gouvernement chargé des affaires courantes et pas de nouveau Premier ministre depuis le 7 juillet. «C’est les Jeux qui seront au cœur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux», a-t-il dit sans préciser si cela impliquait qu’il ne nommerait pas de Premier ministre avant les JO.
Le président de la République a aussi assuré que les Jeux n’étaient «pas du tout» gâchés par sa dissolution de l’Assemblée le 9 juin. «Ça fait maintenant des années que nous travaillons pour ces Jeux et nous sommes au début d’une semaine décisive qui verra vendredi la cérémonie d’ouverture et puis l’olympiade qui se tiendra à Paris, cent ans après ceux de 1924, a-t-il dit. C’est le fruit d’un immense travail qui a profondément changé le territoire, en particulier le département» de Seine-Saint-Denis, en banlieue nord de la capitale.
Macron rechausse ses baskets olympiques
Emmanuel Macron a participé lundi matin avant cette visite à une réunion avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin «pour faire le point sur les éléments de sécurité les plus confidentiels pour la cérémonie d’ouverture», prévue vendredi sur la Seine.
Après s’être concentré presque deux mois sur la situation politique, Emmanuel Macron rechausse donc ses baskets olympiques. Il était accompagné de plusieurs membres du gouvernement, les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, qui gèrent les Jeux olympiques au titre des «affaires courantes» de la France.
Au programme présidentiel aussi ce lundi : une réception à l’Elysée pour les journalistes étrangers, ainsi que l’ouverture de la session du Comité international olympique (CIO) à la fondation Louis-Vuitton. Le CIO doit dans les jours suivants se décider sur le dossier des JO d’hiver 2030 pré-attribués à la France, un dossier percuté par la dissolution et la crise politique.
Reportage
Officiellement ouvert depuis jeudi, le village se remplit petit à petit et compte déjà près de 4 400 occupants. Une partie de la trentaine de sportifs russes et bélarusses qui concourront sous bannière neutre est déjà arrivée, a ainsi fait savoir le comité d’organisation des JO.
Le Covid, qui avait mis sous cloche les JO de Tokyo il y a trois ans, réapparaît timidement et les organisateurs restent rassurants. «On “monitore” de très près ce virus avec les autorités sanitaires françaises», a fait savoir dimanche le président du comité d’organisation, Tony Estanguet, qui parle d’une «évolution à la baisse» des cas en France ces derniers jours.
La délégation française s’est testée avant d’entrer au village olympique. Le lavage régulier des mains et l’utilisation de masques si besoin est de mise. «Les équipes de Paris 2024 ont prévu de pouvoir activer les plans de contingence» alors que le village doit accueillir quelque 9 000 sportifs et près de 14 500 personnes au total.