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Elus américains

Paris 2024 : le 100m olympique devra compter avec les Américains Noah Lyles et Sha’Carri Richardson

JO Paris 2024dossier
Les deux champions du monde en titre ont débarqué en pleine forme aux sélections américaines qui se déroulent jusqu’à dimanche prochain dans l’Oregon. Le premier a égalé son record sur la distance, la seconde signe le meilleur chrono de la saison.
Sha'Carri Richardson et Noah Lyles ce week-end à Eugene. (Getty Images. AFP / USA Today. Reuters)
publié le 24 juin 2024 à 17h06

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A un mois des Jeux de Paris, la Team USA commence à prendre forme. Pour la discipline reine de l’athlétisme, le 100 mètres, les sélections olympiques ont assez logiquement débouché, ce week-end, sur la qualification des deux champions du monde en titre, Noah Lyles et Sha’Carri Richardson.

«Je suis prêt», a souri Noah Lyles après sa course à Eugene, dans l’Oregon. A Paris, le triple champion du monde à Budapest l’été dernier (100, 200, 4x100m) visera un quadruplé inédit en espérant une sélection sur le 4x400m. Sur 100m, il s’est imposé en 9″83 (0,4 m/s de vent), égalant son record, devant Kenny Bednarek (9″87, record personnel également), habituel spécialiste du 200m, et le vice-champion olympique Fred Kerley (9″88), tous les trois se qualifiant pour le 100m aux JO.

Tout de rouge vêtu, après sa combinaison blanche des séries samedi, Noah Lyles a assuré comme d’habitude le spectacle avant, pendant, et après la course, maîtrisée, avec un départ dans le ton et un finish puissant. Cet ancien spécialiste du 200m, déçu par sa médaille de bronze aux Jeux de Tokyo en 2021, réalise pour l’instant un sans-faute dans sa quête de l’or olympique qui manque à son palmarès. Infatigable showman, Lyles a encore usé de multiples mises en scène lors du début de ces «trials», avec une entrée dans l’enceinte du stade en costume dimanche aux côtés du rappeur Snoop Dogg, ou encore une référence à la «pop culture» comme il en raffole en présentant au départ des séries avec une puissante carte du jeu Yu-Gi-Oh ! sortie de sa combinaison.

Côté femmes, Sha’Carri Richardson a effacé samedi avec brio le mauvais souvenir de sa suspension de 2021, qui l’avait privée des Jeux olympiques de Tokyo. En 10″71 (0,8 m/s de vent), meilleur chrono mondial de la saison, la flamboyante sprinteuse a dominé les sélections américaines. «Le travail paie», a lancé la championne, qui a devancé samedi deux partenaires d’entraînement, Melissa Jefferson (10″80) et Twanisha Terry (10″89), qui l’accompagneront sur 100m à Paris : «Cette course confirme tout notre travail. J’ai hâte de pouvoir continuer de progresser à partir de notre résultat du jour et de notre dynamique.»

Avant de signer la Tour Eiffel miniature installée après la ligne d’arrivée, Richardson est montée dans les tribunes, en larmes, pour enlacer sa grand-mère, la femme qui l’a élevée à Dallas pour pallier les carences de sa mère. Richardson a dit avoir utilisé la marijuana pour faire face au décès de sa «mère biologique» quelques jours avant les sélections olympiques en 2021. Sa suspension avait marqué le début d’une petite descente aux enfers (déclarations douteuses, outrances sur les réseaux sociaux, non-sélection aux Mondiaux de 2022).

Noah Lyles et Sha’Carri Richardson seront de retour jeudi sur la piste pour tenter de se qualifier sur 200m.