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En plein printemps 2024, l’éclosion du badminton français ne pouvait pas mieux tomber. A un peu plus de trois mois des Jeux, la délégation tricolore est en train de vivre une période faste, très certainement la plus aboutie de son histoire. Jusqu’à cette première moitié d’avril et les championnats d’Europe à Sarrebruck, en Allemagne, la France n’était pas véritablement un as du volant : zéro titre international depuis l’apparition des compétitions un demi-siècle plus tôt et pas beaucoup plus de podiums (10, pour aucune médaille olympique).

Un bilan parmi les plus faméliques du sport français, qui permet de mieux mesurer la portée des deux titres acquis le week-end dernier. Au prix d’un parcours extraordinaire, le double mixte composé de Thom Gicquel et Delphine Delrue – celui qui fait foi depuis plusieurs années et qui constituera la meilleure chance de médaille à Paris – s’est imposé face au duo danois Mathias Christiansen-Alexandra Bøje, pourtant têtes de série numéros 1 du tournoi. Avant qu’une autre paire, celle de Margot Lambert et d’Anne Tran, ne l’imite en raflant à son tour l’or le lendemain face aux sœurs Stoeva, Stefani et Gabriela, ni plus ni moins triples championnes d’Europe en titre.

Les Bleus auraient même pu repartir avec trois sacres si l’une de ses nouvelles coqueluches, le numéro 20 mondial