A 212 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les revues d’effectifs ne sont pas encore terminées. Et des agents publics habituellement posés dans des bureaux sont invités à aller sur le terrain. Pour participer à la sécurisation de cet événement sportif international, la place Beauvau va faire appel à son personnel administratif, mais aussi à celui de la préfecture de police de Paris, révèle France Info ce mercredi 27 décembre. Ces fonctionnaires et contractuels, choisis sur la base du volontariat, auront pour tâches de «participer à des missions de recherche d’engins suspects en appui des services spécialisés et qui voudraient donc quitter leurs bureaux pour patrouiller en plus notamment des équipes cynophiles». Leur but : effectuer des recherches d’explosifs, la gestion des transports en commun ou encore les fouilles des personnes.
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France Info précise que les agents volontaires pour ces missions devront participer à une formation de cinq jours, soit 30 heures, pour s’initier «à la détection d’explosifs, la gestion des transports en commun, les périmètres de sécurité ou encore aux fouilles des personnes, des véhicules et des bâtiments». En compensation, ces renforts aux réservistes, policiers et gendarmes pourront profiter d’une bonification d’un montant d’environ 70 euros par jour, toujours en cours de négociation.
30 000 policiers et gendarmes mobilisés chaque jour
Les besoins en sécurité sont en effet énormes autour des Jeux olympiques. Environ 30 000 forces de l’ordre seront mobilisées chaque jour pendant l’événement, du 26 juillet au dimanche 11 août 2024. Un nombre qui s’élève même à 45 000 pour la cérémonie d’ouverture. La radio du service public explique d’ailleurs que des tractations sont toujours en cours avec la police afin de définir les conditions de travail, de congés et de primes de ces forces de l’ordre pendant les JO. Des vacations de 12 heures en continu, avec cinq jours de travail et un jour de repos, seraient pour l’instant prévues, ainsi que deux semaines de congé strictement autorisées entre le 15 juin et le 15 septembre. En fonction du degré d’engagement des agents administratifs, des primes de 500, 1 000 ou 1 500 euros sont aussi envisagées.
Auprès de France Info, le délégué national du syndicat policier Alliance juge néanmoins ces sommes insuffisantes. Eric Henry réclame une prime fixe : «Entre les manifestations liées aux retraites, la criminalité classique, la lutte contre la délinquance, la Coupe du monde de rugby, les émeutes, les forces de l’ordre sont sursollicitées. Donc à circonstance exceptionnelle pour les Jeux olympiques notamment, reconnaissance exceptionnelle.» Pour faire entendre leurs revendications, Alliance et d’autres syndicats appellent à une journée de mobilisation le 18 janvier.