Ses petites erreurs techniques, y compris sur un saut qui porte son nom, n’ont pas eu raison de son sacre. Dimanche 2 juin, la superstar américaine de la gymnastique Simone Biles a remporté un neuvième titre record au concours général des championnats des Etats-Unis à Fort Worth (Texas), à moins de deux mois des Jeux olympiques de Paris.
Avec un total de 119,750 points contre les 113,850 de sa dauphine, Skye Blakely (19 ans), la quadruple championne olympique de 27 ans remporte largement la compétition, loin devant la tenante du titre olympique à Tokyo, Suni Lee, qui termine quatrième.
«Je ne pourrais pas être plus fière de la façon dont je concours à ce moment de l’année, en construisant ma confiance petit à petit et me présentant devant le public pour réussir ce que je fais à l’entraînement», a déclaré auprès de NBC celle qu’on surnomme la «GOAT» (Greatest of all times, ou plus grande gymnaste de tous les temps), qui concourt avec une chèvre (goat en anglais) brodée sur ses justaucorps.
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«Le but était simplement de me sentir à l’aise et confiante dans ma gym, pour ensuite me présenter aux sélections et franchir cette nouvelle marche en direction de Paris», a-t-elle rappelé. En effet, pour l’instant, la légende de la gym n’est pas encore qualifiée pour les JO. Pour obtenir son ticket, elle devra passer par les «trials», du 27 au 30 juin à Minneapolis. Paris seront ses derniers Jeux aux côtés de ses entraîneurs français Laurent et Cécile Landi, cette dernière prenant les rênes du pôle de gymnastique de l’université de Géorgie.
La victoire de Biles confirme sa montée en puissance depuis son retour à la compétition en août 2023 après deux ans d’interruption. En octobre en Belgique, la quadruple championne olympique a décroché le 21e titre mondial de sa carrière en dominant le concours général deux jours après avoir remporté l’or par équipes. Elle a ensuite gagné deux médailles d’or de plus en moins de deux heures, au sol et à la poutre. Avec ses deux nouveaux titres, Biles comptabilise désormais 23 ors mondiaux pour 30 médailles.
En 2021, elle avait été contrainte d’abandonner les Jeux de Tokyo en raison de «twisties», des pertes de repères dans l’espace extrêmement dangereuses. Un effondrement qui l’avait menée à prendre la parole sur ses blessures psychologiques et brisé le tabou sur la santé mentale dans le sport de haut niveau.