Le Comité international olympique (CIO) peut respirer. Jeudi soir, un peu après 22 heures, un podium a été amené sur la glace du Capital indoor stadium de Pékin. Un podium aux formes conventionnelles, avec trois marches de hauteurs inégales. Les médailles ont été remises aux trois patineuses classées en tête de l’épreuve féminine de patinage artistique. L’or pour la Russe Anna Shcherbakova, l’argent pour une autre Russe, Alexandra Troussova, le bronze pour la Japonaise Kaori Sakamoto.
Un podium, trois médailles, un hymne et des litres d’émotion. Normal, aux Jeux olympiques d’hiver. Mais les témoins ont observé la scène d’un air très incertain, partagés entre soulagement et embarras. Trois jours plus tôt, le CIO avait annoncé que les médailles ne seraient pas remises dans l’éventualité où la Russe Kamila Valieva remportait l’une d’elle. Il avait précisé que le podium ne serait pas dressé après la compétition, pas même pour une banale remise de mascottes. Une façon pour l’instance olympique d’affirmer son autorité, après avoir entendu le Tribunal arbitral du sport rejeter sa demande de suspension provisoire de la jeune patineuse russe, contrôlée positive en décembre dernier aux championnats nationaux.
«Emotionnellement fatiguée»
Une compétition sans podium ? Le scénario aurait été in