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Libération
Or sinueux

Pékin 2022 : Clément Noël sacré champion olympique de slalom

JO d'hiver de Pékin 2022dossier
A 24 ans, le Français, numéro deux mondial de la spécialité, s’adjuge la médaille d’or du slalom, la 13e pour la délégation tricolore depuis le début des Jeux.
Clément Noël, à Pékin ce mercredi. (Fabrice Coffrini/AFP)
publié le 16 février 2022 à 7h43
(mis à jour le 16 février 2022 à 8h46)

Dix-huit ans et la victoire en descente d’Antoine Dénériaz aux Jeux de Turin que la France attendait son nouveau champion olympique de ski alpin. Jusqu’à ce mercredi, jour où Clément Noël, 24 ans, a décidé de réaliser la course de sa vie sur le slalom messieurs pour s’emparer de l’or. Sa première médaille olympique, quatre ans après une quatrième place rageante à Pyeongchang.

Le Français, numéro deux mondial de la spécialité depuis trois ans, a devancé assez largement deux gros clients : l’Autrichien Johannes Strolz, titré en combiné la semaine dernière, finit en argent à 61 centièmes, tandis que le champion du monde norvégien Sebastian Foss-Solevaag complète le podium, à 70 centièmes du Français.

Il y avait clairement un coup à jouer ce mercredi matin sur la piste de Yanqing : depuis le début de l’hiver, les six épreuves de Coupe du monde de slalom avaient couronné six vainqueurs différents. Clément Noël faisait partie de ceux-là.

Un peu plus tôt, le Français avait bouclé la première manche avec le 6e chrono, à 38 centièmes de l’Autrichien Johannes Strolz, tout frais champion olympique du combiné. Une manche extrêmement serrée : du double vainqueur norvégien du globe de la discipline (2016, 2020) Henrik Kristoffersen, deuxième chrono, au vétéran italien Giuliano Razzoli, douze skieurs se tenaient en moins de 90 centièmes. Reflet de la folle densité du slalom mondial cette saison.

L’apothéose d’un hiver mitigé

En embuscade, le licencié du CS Val-d’Isère a réalisé une seconde manche de haute volée, avec le meilleur temps (49,79 secondes). De quoi lui permettre de combler son retard, et s’assurer un matelas suffisant. Il s’agit de la troisième médaille pour le ski alpin (Johan Clarey en argent en descente, Mathieu Faivre en bronze en géant) depuis le début de ces Jeux, la 13e au total pour l’équipe de France.

«Je savais que j’étais en forme. Mes courses en janvier n’ont pas été bonnes, mais j’étais très rapide ici à l’entraînement. Champion olympique, je n’ai pas de mots... C’est un aboutissement», savourait le Vosgien en zone mixte, les yeux embués.

Au palmarès du slalom olympique français, Noël succède à Jean-Pierre Vidal (sacré en 2002), Jean-Claude Killy (1968) et aux sœurs Goitschel, Christine (en 1964) et Marielle (en 1968). Il décroche ce titre olympique au cœur d’un hiver mouvementé : il avait remporté le premier slalom de la saison à Val d’Isère avant de ne plus remonter sur le podium les cinq courses suivantes, frustré par des fautes récurrentes. Alexis Pinturault, diminué par une épaule, termine ses olympiades à une anonyme 16e place, et repartira des Jeux sans médaille individuelle pour la première fois de sa carrière.

Mise à jour : cet article a été actualisé à 8 h 45 avec l’ajout de la réaction de Clément Noël.