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Libération
Désillusion

Pékin 2022 : Alexis Pinturault, le raté en combiné

JO d'hiver de Pékin 2022dossier
En partant à la faute sur le slalom, le Français s’est manqué en combiné alpin, où il visait l’or olympique qui manque à son palmarès.
Alexis Pinturault après son Super G mardi sur le site olympique de Yanqing. (Alex Pantling/Getty Images)
publié le 10 février 2022 à 7h41
(mis à jour le 10 février 2022 à 10h05)

C’était l’une des plus belles opportunités pour Alexis Pinturault d’aller chercher son premier titre olympique. Le combiné alpin semblait la meilleure chance de titre pour le Savoyard, vice-champion du monde et vice-champion olympique de la discipline, qui s’est imposé à dix reprises en Coupe du monde.

Mais le Français n’a pas su se lâcher. Après la descente, le détenteur du gros globe, quatre fois vainqueur du globe de la discipline (2016, 2017, 2019 et 2020), était crédité du 11e chrono à 1′92′' du Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, numéro mondial de la descente et du super-G. Il était surtout nettement distancé par la doublette autrichienne de slalomeurs, Johannes Strolz et Marco Schwarz respectivement 3e à 75 centièmes et 4e à 95 centièmes du médaillé de bronze du super-G.

Il fallait donc exceller en slalom. C’est dans cette spécialité que le Français, triple médaillé olympique (argent en combiné en 2014, bronze en géant en 2014 et 2018), a remporté son seul titre mondial individuel, en 2019. C’est encore en combiné qu’il a signé dix de ses 34 victoires en Coupe du monde et qu’il a collectionné quatre petits globes de numéro un mondial (2016, 2017, 2019, 2020).

Blessé au coude

Contraint à l’exploit, «Pintu» attaque bien le second acte, avant de partir à la faute. Il laisse l’Autrichien Johannes Strolz s’emparer de l’or, 34 ans après son père. Argenté surprise après sa médaille de bronze en super-G, le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde (à 59 centièmes) complète le podium aux côtés du Canadien James Crawford (à 68 centièmes), pour sa première médaille internationale.

«Je suis désolé», a lâché le Savoyard à l’issue de l’épreuve, écrasé par l’émotion et la douleur, le bras droit en écharpe. Tombé «sur le coude» à mi-parcours du tracé dessiné par son entraîneur, il doit encore subir des examens mais redoute «une sub-luxation de l’épaule» avant de disputer le géant dimanche et le slalom, mercredi 16 février.

«Je suis plutôt optimiste quant à ma possibilité d’être au départ du géant», a néanmoins précisé le skieur de Courchevel, sans savoir s’il pourrait être «à 100 %» dans sa discipline de prédilection prévue dimanche, où il a décroché deux de ses trois médailles olympiques (bronze en 2014 et 2018). Une médaille sauverait un tant soit peu sa saison, après un hiver difficile : Pinturault n’a remporté aucune course de Coupe du monde, a abandonné ses prétentions au classement général comme en géant, et a été éliminé dans quatre des six slaloms disputés.

Mise à jour : à 10 h 04 avec la réaction et la blessure de Pinturault