Menu
Libération
Paris 2024

Ping-pong : Félix Lebrun, 17 ans et premier non-Chinois au classement mondial

JO Paris 2024dossier
Vainqueur du tournoi WTT de Goa, le prodige français est désormais sixième mondial. S’il se maintient à ce rang, son tableau au tournoi olympique sera plus facile.
Le Français Felix Lebrun affronte le Chinois Wang Chuqin en huitième de finale de tennis de table masculin des WTT Finals Men Doha 2024 au Lusail Sports Arena de Doha, au Qatar, le 3 janvier 2024. (Noushad Thekkayil/NurPhoto.AFP)
publié le 1er février 2024 à 12h39

En ping-pong, il y a la Chine et le reste du monde. Depuis dimanche et sa victoire au tournoi de Goa (Inde), Félix Lebrun, 17 ans, est le numéro 1 du reste du monde. Désormais sixième, il est précédé par cinq Chinois au classement mondial. Sa victoire de dimanche en Inde (où la Chine n’avait dépêché aucun pongiste) est plus prestigieuse que ses deux premières au niveau international, au tournoi d’Antalya (en octobre) et aux Jeux européens l’été dernier. Dans la perspective des Jeux, le classement mondial est fichtrement important. Chaque pays n’ayant droit qu’à deux représentants, Félix Lebrun serait tête de série n°3 s’il reste au même rang, donc assuré de ne pas rencontrer un Chinois mieux classé que lui avant une éventuelle demi-finale.

Interrogé par l’Equipe, son entraîneur, Nathanaël Molin, est bluffé par le prodige : «Il n’y a rien de logique quand on est sixième mondial à 17 ans… Il faut mesurer le chemin et la beauté des choses.» Et le chemin qui reste à parcourir ? «La barrière est sur les trois premiers (Fan Zhendong, Wang Chuqin et Ma Long) mais je pense qu’il est au niveau de Liang Jingkun (4e) et Lin Gaoyuan (5e)», poursuit le coach.

L’autre Français en simple hommes aux Jeux pourrait être le frère aîné de Félix, Alexis, 20 ans et actuellement 22e mondial. Lequel a battu son cadet il y a dix jours en quart de finale du Top 16 européen. Félix et Alexis imaginent une finale olympique franco-fraternelle depuis des lustres. «Ma carrière rêvée ? répondait Félix dans une récente interview. Je l’ai notée sur un petit bout de papier quand j’avais 7 ans. Maman a la photo. J’avais écrit ‘‘champion olympique, Félix, vice-champion olympique, Alexis’'. C’était mon plus grand rêve quand j’étais petit et ça le reste encore aujourd’hui. Qu’on fasse un très gros match, que ça aille dans les derniers sets, que tout le monde se régale et que je finisse avec la victoire. Pour moi, les Jeux olympiques, c’est autre chose : c’est la plus grande compétition pour un sportif.» Retour de service d’Alexis : «Le rêve, pour moi aussi, ce serait aussi de jouer contre Félix en finale des Jeux olympiques de Paris et de le battre. Gagner le ‘‘par équipe’’ serait incroyable aussi. Franchement, les deux, je signe.»