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L’uniforme est soigneusement rangé à la maison. Dans le trousseau, Charlotte Bonnet a plié deux chemises, une jupe, un pantalon et des rangers. C’est le paquetage des gendarmes. Le treillis kaki sort pour les «stages de rassemblement» au 21e régiment d’infanterie de marine de Fréjus. Une semaine «comme à la caserne», ça ressemble à ça : parcours du combattant, séance de tir, rappel sur falaise, nuit en bivouac et épreuve de cohésion. «Non, je n’irai pas à la guerre, stoppe direct la nageuse. Moi, c’est sûr que non : j’ai du mal à tirer.»
Le terrain de jeu de Charlotte Bonnet, c’est la ligne d’eau. Sa tenue professionnelle, le maillot de bain. La Niçoise est médaillée olympique (le bronze à Londres en 2012) et multimédaillée européenne. Mais l’athlète de 29 ans est également maréchale des logis-cheffe, en contrat avec la gendarmerie depuis 2014. D’où la tenue de camouflage. Comme elle, 320 sportifs olympiques et paralympiques en lice pour Paris 2024 sont engagés dans un corps d’Etat. L’armée, la police et la douane recrutent à haut niveau.
Ces embauches augmentent à l’approche des Jeux de Paris. L’armée (terre, air, marine et gendarmerie) à elle