Menu
Libération
Métamorphose

Pour les Jeux paralympiques, Paris se transforme à nouveau

A peine les épreuves olympiques terminées, dès ce dimanche 11 août, les sites de compétition sont déjà en chantier pour accueillir, du 28 août au 8 septembre, les athlètes paralympiques.
Place de la Concorde, au lendemain de la clôture des Jeux olympiques, on prépare déjà les épreuves paralympiques, lundi 12 août. (Stephane Lagoutte/MYOP pour Libération)
publié le 12 août 2024 à 21h03

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux paralympiques.

Place de la Concorde, samedi 10 août, la dernière battle de breaking s’est terminée devant des gradins combles aux alentours de 22 heures. Le temps de faire sortir athlètes et spectateurs et, en pleine nuit, les travaux commencent. Chaque minute compte pour transformer le parc urbain, qui a accueilli les épreuves de basket 3x3, skateboard, BMX et breaking : le 28 août, la Concorde sera le théâtre de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques. «On a dix-sept jours pour transformer les stades en une seule et même arène, détaille Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations de Paris 2024. On doit démonter beaucoup d’infrastructures, en déplacer certaines, en remonter d’autres… Ça va être un chantier H24, jour et nuit, pour réaliser cette petite prouesse et permettre aux artistes de répéter avant la cérémonie.»

La refonte de la place est le gros chantier de l’entre-Jeux, mais la plupart des sites doivent aussi être reconfigurés. Cela fait partie de la promesse du comité d’organisation, installer les Jeux paralympiques dans les mêmes lieux que les olympiques. Au pied de la tour Eiffel, le sable du beach-volley va être recouvert d’un terrain en dur pour accueillir le cécifoot ; le Stade de France, passé en mode cérémonie de clôture dimanche 11 août, doit être remis en configuration athlétisme ; les Invalides, qui accueillaient l’arrivée des marathons, doivent redevenir un stade de tir à l’arc. Et partout, il faut remplacer les anneaux olympiques par les Agitos, le symbole des Jeux para – trois petites virgules rouge, verte et bleue – et, parfois, revoir l’accessibilité de certains lieux pour des athlètes en situation de handicap.

Le challenge du village olympique

Le chantier ne fait pas peur à Paris 2024, qui a déjà assumé la transformation de certains sites olympiques en vingt-quatre heures pour changer de discipline, comme à Bercy, passé de la gym au basket. «Là, on a plus de deux semaines pour le faire, ça ne représente pas de difficulté particulière», assure donc Edouard Donnelly.

Ce sera plus sportif au village des athlètes, en Seine-Saint-Denis. Les dernières délégations JO quitteront les lieux le 14 août, trois jours seulement avant l’arrivée des premiers athlètes et coachs paralympiques. «Ça nous laisse très peu de temps pour le transformer, nettoyer les lieux, refaire la location des chambres», reconnaît le directeur exécutif. L’ensemble passera de 8 500 à 4 400 athlètes.