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La dernière fois qu’on avait vu Romane Dicko, c’était le 4 février, en finale du tournoi de Paris. Elle entrait sur le tapis en sautillant. En face, la Franco-Turque Kayra Ozdemir, une routarde du circuit, paraissait si pataude. Quarante secondes plus tard, l’affaire était pliée. Ippon – ses tresses blanches n’avaient même pas bougé. Une breloque de plus pour la désormais numéro 1 mondiale des plus de 78 kilos, prodige précoce du judo français, déjà en bronze à Tokyo. On la retrouve trois semaines plus tard dans un café près de Libération, accompagnée de son père qui la couve du regard. Mais, du haut de ses 24 ans, Romane Dicko – solaire, puissante, rieuse – n’a besoin de personne, à cinq mois d’un titre olympique, le seul qui lui manque. Modèles féminins, muscles «genrés», médiatisation à géométrie variable… A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la reine des «lourdes» s’est confiée sur la place des femmes dans son sp