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JO Paris 2024

Romane Dicko, championne de judo : «J’avance, sans barrière, et s’il n’y a pas de place, je force un peu»

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A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’athlète de 24 ans, en pleine préparation pour les JO de Paris 2024, évoque la forte inclusivité de sa discipline et les stéréotypes persistants sur la morphologie des sportives.
Romane Dicko, à Paris le 28 février 2024. (Christophe Maout/Libération )
publié le 7 mars 2024 à 18h13

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La dernière fois qu’on avait vu Romane Dicko, c’était le 4 février, en finale du tournoi de Paris. Elle entrait sur le tapis en sautillant. En face, la Franco-Turque Kayra Ozdemir, une routarde du circuit, paraissait si pataude. Quarante secondes plus tard, l’affaire était pliée. Ippon – ses tresses blanches n’avaient même pas bougé. Une breloque de plus pour la désormais numéro 1 mondiale des plus de 78 kilos, prodige précoce du judo français, déjà en bronze à Tokyo. On la retrouve trois semaines plus tard dans un café près de Libération, accompagnée de son père qui la couve du regard. Mais, du haut de ses 24 ans, Romane Dicko – solaire, puissante, rieuse – n’a besoin de personne, à cinq mois d’un titre olympique, le seul qui lui manque. Modèles féminins, muscles «genrés», médiatisation à géométrie variable… A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la reine des «lourdes» s’est confiée sur la place des femmes dans son sp