Au premier plan, des enfants de 5 ans s’amusent sur des barres parallèles et asymétriques, taille mini. Au milieu, des adolescentes de 13-14 ans enchaînent courses et doubles saltos. Et au fond, dans l’espace de l’élite, des numéros 1 mondiaux ou olympiques s’échauffent. Bienvenue au World Champions Centre (WCC), le gymnase que Simone Biles a ouvert en 2016 au Texas, dans la banlieue de Houston. Un gigantesque espace de 2 700 m2 piloté d’une main de fer par les parents de la «GOAT» (greatest of all time, «la meilleure de tous les temps»). Où les familles des débutants peuvent observer leur progéniture et les champions, derrière des baies vitrées qui donnent à l’ensemble des airs d’aquarium emplis d’eau rouge et bleu, couleurs des tapis et des fosses d’atterrissage en cubes de mousse. Ici viennent des gymnastes de tous les pays, qui rêvent d’apprendre les ficelles de la quadruple championne olympique ou, à tout le moi