La photo du podium des toutes premières épreuves féminines de skateboard aux Jeux olympiques, le 26 juillet à Tokyo, est loin d’être anodine. Engagées en «street» – une des deux disciplines de ce sport –, vingt jeunes filles et femmes viennent de s’affronter sur un parcours rectiligne reconstituant l’espace urbain, avec des marches d’escalier, des bancs, des murs et des rampes. Les trois têtes gagnantes sont casquées, protection obligatoire pour les mineures. Tandis que l’âge moyen du podium de skateboard street hommes qui s’est déroulé la veille est de 23 ans, celui des femmes est de… 14 ans ! A 13 ans, la Japonaise Momiji Nishiya est sur la plus haute marche. L’argent revient à la Brésilienne Rayssa Leal, 13 ans elle aussi, et le bronze à une autre Japonaise, Funa Nakayama, 16 ans.
Momiji Nishiya n’a pas décroché le record de précocité olympique, qui reste la propriété posthume de Marjorie Gestring. C’était en 1936, la plongeuse américaine avait 13 ans et 268 jours au moment de sa médaille d’or. La Japonaise est un brin plus vieille : 13 ans et 330 jours. Le record est encore menacé et pourrait tomber avec le «park», l’autre discipline où les skateurs évoluent dans une cuvette inspirée des années 70, quand de jeunes surfeurs américains se lançaient dans des piscines californiennes vidées de leur eau à cause d’un épis