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Libération
Reportage

Tablettes, casques, audiodescription… Pour les déficients visuels, les Jeux paralympiques s’adaptent

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Le handicap au quotidiendossier
Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour permettre aux malvoyants et non-voyants de se prendre aux Jeux. «Libé» en a discuté avec les principaux concernés, heureux de pouvoir, eux aussi, profiter des épreuves.
Lors de France-Corée du Sud en goalball, Dorothée et Nicolas, tous les deux non-voyants, suivent la rencontre sur des «vision pads» qui leur permettent de suivre le mouvement du ballon au toucher, à Paris le 31 août 2024. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 4 septembre 2024 à 7h15

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Devant un petit cabanon en bois, du genre qu’on installe sur les marchés de Noël, une petite dizaine de personnes font la queue, canne à la main ce dimanche matin. Derrière le comptoir, deux bénévoles de Paris 2024 distribuent des grosses tablettes blanches et bleues sur lesquelles un terrain de goalball est dessiné. «C’est pas compliqué, explique l’un d’entre eux. Un petit ballon va se déplacer sur la tablette et vous le suivez au toucher. Vous avez juste à demander à quelqu’un l’équipe qui est à gauche et celle qui est à droite. Et s’il y a un but, la tablette vibre. Tout est clair ?»

Laurent et Suzanne acquiescent. Les quinquagénaires, tous deux non-voyants, sont des habitués des compétitions sportives. Mais normalement, sur chaque événement, ils bricolent comme ils peuvent. En général, ce sont leurs filles, Céline et Caroline, qui leur décrivent ce qu’elles voient. «Par exemple, si on va voir de l’athlétisme, je leur dis qui est dans quel couloir, si quelqu’un est en retard, s’il y a une chute… Je dois choisir les informations car je ne peux pas tout décrire»,