Elle est une sorte d’étrange mélange entre Benjamin Button et Michael Jordan. Du premier, elle tire une longévité record et la drôle d’impression d’être toujours plus jeune et plus performante, année après année. Du second, une aura, un nom et un palmarès qui n’ont que peu ou pas d’égal dans le monde de la balle orange. A 40 ans bien passés – elle soufflera ses 41 bougies en octobre prochain –, Sue Bird tentera de ramener de son voyage estival à Tokyo une cinquième breloque olympique consécutive. En or bien sûr, seul métal qu’elle tolère encore autour de son cou.
Because you needed more @S10Bird highlights on your TL 🥳
— TOGETHXR (@togethxr) July 10, 2021
Congrats to my boss becoming the first player in #WNBA history to record 3,000 career assists.
(via @WNBA) pic.twitter.com/D280s9foNu
Meneuse de 175 cm, originaire de l’Etat de New York, Suzanne Brigit Bird de son nom complet a l’une des salles des trophées les plus remplies du monde du sport. Là où la plupart des athlètes et basketteurs se satisfont d’un titre, l’Américaine les collectionne par quatre. Quatre médailles dorées aux Jeux olympiques donc, en attendant une potentielle cinquième début août (elle n’a pour l’instant jamais perdu le moindre match lors d’une olympiade). Quatre médailles d’or aussi, aux championnats du monde. Quatre titres toujours en WNBA, le championnat américain de basketball féminin, glanées avec les Seattle Storm, sa franchise de toujours. Quatre Euroligues enfin, la plus haute compétition européenne, remportées consécutivement à la fin des années 2000 avec le Spartak Moscou.
Porte-drapeau des Etats-Unis
Ajoutez à ça deux titres NCAA, le championnat universitaire américain, gagnés durant sa jeunesse, 12 participations au All Star Game de WNBA (match de gala réunissant les meilleures joueuses de la saison), des records individuels à n’en plus finir dans la grande ligue américaine, et vous obtenez l’une des plus grandes basketteuses de tous les temps. Symbole de l’importance qu’elle a gagnée dans le sport américain, la meneuse a porté le drapeau des Etats-Unis lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo aux côtés du joueur de baseball (et ex-patineur) Eddy Alvarez.
Avant elle, seule une basketteuse américaine avait eu cet honneur : Dawn Staley, en 2004 à Athènes. Ironie de l’histoire, Staley sera aussi à Tokyo cet été, puisqu’elle n’est autre que la coach de l’équipe américaine de basket pour ces Jeux. Quant à Sue Bird, elle était également du déplacement en Grèce il y a 17 ans, coéquipière de Dawn Staley à l’époque.
Outre ses exploits balle orange en main, Bird se démarque aussi pour ses prises de position hors des parquets. A de nombreuses reprises, elle s’est battue pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes tant sur le plan sportif que salarial, et s’est illustrée par ses déclarations en faveur du mouvement Black Lives Matter. En couple avec la footballeuse star Megan Rapinoe depuis leur rencontre aux Jeux de Rio en 2016, elle fait désormais de la cause LGBTQ + l’un de ses principaux combats.
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