La scène a pu sembler irréelle. Une bonne blague. Vendredi 6 août, le responsable de la sono du stade olympique de Tokyo a lancé un vieux tube en italien à la fin de la session du soir des épreuves d’athlétisme. «Une Estate Italiana», la chanson officielle du Mondial de football 1990 en Italie. Une mauvaise manip ? Même pas. Au même moment, sur la piste, quatre sprinteurs italiens n’en finissaient plus de se congratuler avec des mines d’ahuris. Ils venaient de rafler le titre olympique du 4x100 m.
L’Italie, médaillée d’or du relais ? Même en pleine pandémie, le résultat paraît sorti tout droit d’une comédie burlesque. Il est pourtant bien réel. Tout comme la présence de ces diables d’Italiens à la deuxième place du classement des médailles en athlétisme, juste derrière les Etats-Unis. Sept titres pour les Américains, cinq pour les Italiens. A peine croyable. La percée des Italiens n’est pourtant pas la seule surprise des Jeux de Tokyo au stade olympique. L’athlétisme a pris un plaisir facétieux à brouiller les cartes et redistribuer les rôles. Les prévisions d’avant-Jeux en ont pris pour leur grade. Mais personne ne s’est ennuyé devant le spectacle.
La déroute américaine. Zéro pointé pour les Américains dans les courses individuelles masculines. Pour la première fois depuis la création des Jeux modernes, à Athènes en 1896, aucun coureur membre de l’équipe des Etats-Unis n’a ét