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Quand on s’est pointé jeudi matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) au siège du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), Tony Estanguet n’était pas au courant qu’un photographe serait de la partie. De quoi le faire paniquer un peu, alors qu’il était à la cool, un sweat Paris 2024 tout gris fade sur le dos. Un petit détour par la penderie de son bureau plus tard, il avait retrouvé la sérénité dont il ne s’est jamais départi durant notre rencontre, même quand il a été question de jauges revues à la baisse, de billets trop chers, de problèmes d’inclusion (d’athlètes non binaires) et de dilemmes d’exclusions (d’athlètes russes) : il l’assure, certes la dernière ligne droite ne sera pas la plus simple, oui il reste beaucoup de choses à prouver alors que les ambitions de départ étaient immenses (trop ?), mais ces Jeux seront aussi «spectaculaires» que «responsables» et «populaires».
A six mois des Jeux, quelle est votre plus grosse angoisse ?
Ma plus grosse angoisse ? Ah oui direct on va sur le négatif quoi ! Moi, ce que je ressens d’abord, c’est de l’envie et c’est une forme d’impatience. Ça fait trois mille jours qu’on a commencé, presque dix ans, et il ne reste plus que six mois. Alors là, l’objectif pour moi, c’est de garder l’équilibr