«Oui je suis fière et oui Paris est fière qu’une drag-queen porte la flamme et donc des valeurs de paix et d’humanité.» Ce vendredi 3 mai, la maire de Paris Anne Hidalgo a condamné «les propos homophobes et transphobes» visant la drag-queen Minima Gesté, sélectionnée comme porteuse de la flamme olympique lors de son passage dans la capitale, les 14 et 15 juillet.
La vague de haine est partie d’une vidéo diffusée par la ville mercredi sur le réseau social X (ex-Twitter) et accompagnée d’un texte : «Perchée sur des talons de 25 cm, pour des performances de plus de deux heures, la drag-queen Minima Gesté est prête pour son relais de la flamme olympique». A l’image, Minima Gesté évoque «la fierté de ma communauté que j’apporte avec moi parce qu’il y a dix ans c’est quelque chose qui n’aurait jamais été possible, avoir une drag-queen qui porte la flamme olympique». Elle souligne aussi «la visibilité reste un des piliers d’acceptation de la communauté LGBTQIA +».
Perchée sur des talons de 25 cm, pour des performances de plus de 2 heures, la drag queen @minima_geste est prête pour son relais de la Flamme olympique 🤩
— Paris (@Paris) May 1, 2024
RDV cet été, les 14 & 15 juillet prochains, pour le passage de la Flamme dans la capitale ! pic.twitter.com/KluHEcjCPh
Or à la suite de cette annonce, la drag-queen a rapidement été la cible de nombreux propos homophobes et transphobes. De son côté, interrogée jeudi sur TF1, Marion Maréchal, la tête de liste Reconquête ! aux élections européennes, avait notamment critiqué les représentations «particulièrement vulgaires, hypersexualisées» de Minima Gesté. «Je ne considère pas que ce soit une bonne façon de représenter la France aux yeux du monde», avait-elle ajouté.
En réponse, la drag-queen a ciblé la première chaîne, l’accusant de l’avoir «lâché en pâture à l’extrême droite» et de chercher «le buzz» en interrogeant Marion Maréchal à ce sujet.
Pas merci de m'avoir lâché en pâture à l'extrême droite. Vous vous attendiez à quoi ? Qu'elle dise "Oh ouah quelle bonne nouvelle !!" ?
— Minima Gesté (@minima_geste) May 2, 2024
Vous avez fait ça 100% pour le buzz. Invitez-moi plutôt pour que je vous dise "En Toute Franchise" ce que je pense de votre journalisme
Face à ces attaques, Anne Hidalgo a procédé, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, «au signalement à la procureure de Paris des propos qu’elle estime potentiellement constitutifs du délit d’injure publique à caractère homophobe ou transphobe», précise la municipalité parisienne. L’élue socialiste a déclaré apporter «son soutien total à Minima Gesté».
La mairie socialiste de Paris a aussi assuré que la municipalité l’«aidera dans les suites judiciaires qu’elle pourrait donner» face à «ce harcèlement numérique, notamment relayé par des médias d’extrême-droite».