VTT, BMX, course en ligne. Sur deux roues, les Français ont brillé sur les bosses, les chemins piégeux et sur la butte Montmartre. Les pistards qui entrent lice ce lundi 5 août au Vélodrome national de Saint-Quentin-en -Yvelines feront-ils aussi bien ? Entre la vitesse, l’omnium, le keirin, en individuel ou par équipes, voici ce qu’il faut savoir avant six jours de compétition.

Le cyclisme sur piste prend son essor dans les années 1870 en Angleterre. La première compétition considérée comme un championnat du monde a lieu dès 1893 à Chicago. Comme la route, le cyclisme sur piste est au programme des Jeux olympiques depuis la toute première édition en 1896 à Athènes. Les femmes ont cependant attendu presque un siècle pour faire leur entrée, en 1988 à Séoul.

Actuellement cinq épreuves (hommes et femmes) sont olympiques : la vitesse (individuelle et par équipes) et le keirin constituent les disciplines du sprint. La poursuite (individuelle et par équipes) l’omnium et l’Américaine sont les trois disciplines d’endurance. Les épreuves se disputent sur un anneau ovale de 250 m relevé dans les virages afin que les coureurs soient en permanence perpendiculaires à la piste, sur du plat, ils seraient inclinés vers l’intérieur du virage, comme on peut le voir sur route, particulièrement dans les descentes.

La vitesse. En individuel, deux concurrents s’affrontent sur trois tours, au meilleur des trois manches. Par équipes, deux nations s’affrontent avec à chaque fois trois sprinteurs qui s’élancent ensemble dans la course et s’effacent un à un à la fin de chaque tour. Le meilleur chrono l’emporte.

Le keirin. Lors des 1 400 premiers mètres, l’allure des six coureurs en lice est réglée par un entraîneur sur un engin motorisé. Celui-ci accélère progressivement et quitte la piste à 600 /700 m de l’arrivée, lâchant alors les concurrents pour le sprint final.

La poursuite. Elle oppose deux coureurs ou deux équipes de quatre qui prennent le départ au milieu de chaque ligne droite de la piste. Le but est de tenter de rattraper l’adversaire, dans lequel cas la course est finie. A défaut, le vainqueur est celui qui a parcouru 4 km le plus rapidement. Par équipes, le temps est pris sur le troisième coureur.

L’Américaine (ou Madison). Elle oppose plusieurs équipes de deux coureurs qui s’affrontent sur une distance allant jusqu’à 50 km. Les coureurs se relaient à leur convenance, en se propulsant à l’aide de la main de leur coéquipier. Le classement se fait à la distance en comptabilisant le nombre de tours parcourus par chaque équipe. Des sprints intermédiaires permettent d’attribuer des points qui servent à départager les équipes terminant la course dans le même tour.

L’omnium. Cette épreuve, sorte de pêle-mêle de ce qui se fait dans la discipline, vise à récompenser l’endurance et la polyvalence. Elle se dispute sur quatre courses dans la même journée : le scratch (course en ligne), la tempo race (une variante plus nerveuse de la course aux points), la course à l’élimination (le dernier coureur de chaque sprint est éliminé, jusqu’au duel final) et la course aux points (jusqu’à 40 km pour les hommes et 25 pour les femmes, avec des points attribués lors de sprints tous les dix tours). Le classement général est établi sur l’addition des points glanés dans ces différentes courses.

Dans les épreuves de duels (individuel ou par équipes), c’est un système de tableau avec élimination directe jusqu’à la finale, sauf pour l’omnium et l’Américaine. En vitesse individuelle, la compétition débute par un tour de qualification au temps sur 200 m, puis à partir des quarts de finale, matches en deux manches gagnantes.

Le concours a lieu au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, piste bien connue de l’équipe de France puisqu’il sert de centre d’entraînement et que la Fédération française de cyclisme y siège.