Y aurait-il eu panne des écoutilles ? Poids lourd du sport, du sportswear et du streetwear, Nike est censément branché en permanence sur les vibrations de la société, en particulier des jeunes générations qui constituent le réservoir naturel de sa clientèle. Or, le 14 avril, l’équipementier a dévoilé les tenues conçues pour les participants américains aux Jeux olympiques, et sa proposition pour les athlètes féminines atteste plutôt une étanchéité aux évolutions en cours. Alors que les hommes ont droit à un débardeur rouge et à un cuissard, le body des femmes est vertigineusement échancré.
Le retour de boomerang a été immédiat, notamment via les réseaux sociaux. Championne des Etats-Unis du 5 000 m en 2006 et 2010, Lauren Fleshman a allumé Nike sur Instagram : «Les athlètes professionnels devraient pouvoir concourir sans avoir à consacrer de l’espace cérébral à la surveillance constante de leurs poils pubiens ou à la gymnastique mentale qui consiste à exposer chaque partie vulnérable de leur corps. Les te