Au cœur des sapins enneigés du parc national de la Vanoise à Champagny-le-Haut (Savoie), une structure dénote avec le paysage féerique : une tour de 24 mètres de haut, faite de glace, bois et métal. Depuis quelques jours, l’installation accueille la Coupe du monde d’escalade sur glace et la musique qui s’en échappe attire les curieux, randonneurs, fondeurs ou habitants du coin, venus observer le ballet des athlètes à l’assaut du monument.
Casques vissés sur la tête, crampons aux pieds, piolets coincés entre les dents ou intégrés à des cônes protégeant les mains façon robotique, les grimpeurs défient les lois de la gravité. Qu’ils soient suspendus la tête dans le vide à 20 mètres au-dessus du sol sur l’épreuve de difficulté ou qu’ils s’élancent pleine balle en faisant voler la glace en éclats à coups de piolets pour toucher le buzzer en une dizaine de secondes à peine sur l’épreuve de vitesse, la grimpe est spectaculaire. Parmi les nations dominantes, les Sud-Coréens, Iraniens, Mongols, Néerlandais, Slovènes, Américains, Suisses ou Français ont tous fait étape en Savoie. «Tous les grimpeurs de la planète adorent venir à Champagny, c’est un site magnifique avec une structure parmi les meilleures au monde», se réjouit le Français Louna Ladevant, 25 ans, arrivé en tête des qualifications de la difficulté et favori de la finale ce samedi 1er février.
«Montrer qu’on peut organiser de grands événements»
Encouragé par ses adversaires internationaux lors de ses passages, il fait partie des figures incontournables de la discipline