Tout en haut de la colline d’Elancourt (Yvelines), point culminant d’Ile-de-France (231 mètres), une championne s’est élevée au rang de reine de sa discipline. Dans cet écrin de verdure, émergé sur les ruines d’une déchetterie et surnommé la «colline de la revanche», Pauline Ferrand-Prévot, 32 ans, a pris la sienne. Après ses trois désillusions à Londres (26e), à Rio (forfait) et à Tokyo (10e), les ambitions de la triple championne du monde en titre de VTT étaient immenses à Paris. «C’est l’événement de ma vie», disait-elle vendredi 26 juillet.

Tout au long de sa course, dominée sans partage, elle a pu compter sur le soutien du public tricolore venu en nombre pour l’encourager. Avant même le début de l’épreuve, il n’avait d’yeux que pour elle. «Je viens assister à la première médaille d’or de Pauline Ferrand-Prévot», anticipait un père de famille venu de Nantes avec ses deux filles. Les places de VTT étaient parmi les moins onéreuses des Jeux olympiques, et si on a aperçu quelques Néerlandais et Américains, ce sont bien les Français, curieux ou amateurs de vélo, qui étaient de loin les supporteurs les plus nombreux à Elancourt.

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