Son mantra : «Etre prêt le jour J.» Le reste ? «Quel reste ?» Voici quinze ans déjà que, en judogi, en survêt de club ou en costume fédéral, Baptiste Leroy observe, tranche, et annonce à mille à l’heure. Pas de passe-droits, jamais. Malheur aux cerveaux lents, aux ratiocineurs tièdes et aux traînards. Soixante-quatre SMS nous ont été envoyés entre 22 heures et minuit en plein JO, pour faire l’exégèse d’un article daté de plusieurs semaines et ne plus jamais en reparler ensuite. L’homme, désormais co-entraîneur du PSG Judo – l’un des favoris de la Ligue des champions par équipes mixtes qui regroupera les meilleurs clubs européens le 21 décembre à Montpellier - est ainsi, davantage points d’exclamation que de suspension. Un darwinisme managérial intense jusque dans ses impatiences et qui clive, forcément. Mezzo voce le plus souvent car Leroy a la pertinence factuelle, sa lotion antipoux pour qui lui en cherche.
Le 3 août 2024, le responsable de l’équipe de France masculine de judo est sur le toit de son monde. En octobre 2022, après des mondiaux en Ouzbékistan en dessous du niveau de l’amer, il avait été recruté pour «tenter une Guus Hiddink» – du nom de cet entraîneur néerlandais de football auteur de CDD commandos à la tête de la Corée du Sud ou du Chelsea FC. Vingt-deux mois plus tard, le Normand de 48 ans voit cinq des sept masculins français dont il avait la responsabilité finir dans le top 5 de leur catégorie aux JO,