Menu
Libération
Justice

Judo : Teddy Riner prend ses distances avec l’entraîneur visé par une plainte pour agression sexuelle

En marge de l’Exposition universelle d’Osaka, au Japon, le champion français a réagi à la procédure judiciaire visant un coach qu’il avait testé, accusé d’agression sexuelle par une judokate de 24 ans.

Teddy Riner lors de la journée de la France à l’Exposition universelle d’Osaka, ce samedi 13 septembre à Osaka. (Richard A. Brooks /AFP)
Publié le 13/09/2025 à 17h23

La superstar du judo Teddy Riner a affirmé ce samedi 13 septembre ne pas avoir embauché l’entraîneur Eric Despezelle, visé par une plainte pour agression sexuelle envers une judokate de 24 ans.

«Après les Jeux [de Paris], j’ai voulu changer d’entraîneur. Il y a eu plusieurs tests d’entraîneurs. J’avais annoncé [fin 2024] que j’allais travailler avec lui. Quand cette piste a été annoncée, je me suis avancé vers la fédération, qui m’a mis en garde», a déclaré le quintuple champion olympique, lors de la journée de la France à l’exposition universelle d’Osaka.

Cette mise en garde a été «très floue», a-t-il ajouté. «Et du coup je n’ai pas pris d’entraîneur. Je vais à droite, à gauche, mais pour l’instant je n’ai pas encore défini qui sera mon entraîneur sur cette olympiade 2028.»

«On fait attention»

Le Guadeloupéen qui n’a disputé qu’un combat, en début d’année, depuis son sacre aux JO 2024, est aussi revenu sur les propos du président de la Fédération française, Stéphane Nomis, qui, dans le Monde cette semaine, a déclaré qu’il avait prévenu Riner dès l’automne 2024 «que ce n’était pas le bon moment [pour collaborer avec Despezelle] puisqu’une enquête était en cours». «Après, il embauche qui il veut comme entraîneur personnel. On ne sait pas s’il a contractualisé ou pas. La fédération ne décide que du staff national», avait poursuivi Nomis.

«C’est marrant que le président dise qu’il ne sait pas trop, a répliqué Riner. Bien sûr qu’il sait puisque c’est eux qui décident des entraîneurs nationaux. Ce n’est pas moi qui décide et je n’ai jamais payé un entraîneur de toute ma carrière, ç’a toujours été mon club ou la fédération.»

«Je n’ai pas compris pourquoi il a été aussi flou, pourquoi il n’a pas dit simplement la vérité. Comme quoi non, ce n’est pas mon entraîneur ! Et que dès qu’on a entendu ces histoires, il n’était pas question que ça devienne mon entraîneur», s’est encore étonné le champion.

Et de conclure : «Pour l’instant, il n’y a pas eu de jugement mais c’est vrai qu’on fait attention. Je suis un père de famille, j’ai une fille, j’ai une femme, j’ai une mère, j’ai des sœurs donc forcément ça me touche. Cela me ferait de la peine d’entendre encore un scénario de ce genre dans mon sport.»