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Libération
Accident

Le grimpeur de l’extrême Rémi Enigma est mort à Hongkong après une chute de 68 étages

Hongkong sous le joug de Pékindossier
Le photographe sportif français de 30 ans est mort jeudi 27 juillet alors qu’il escaladait un gratte-ciel dans la mégalopole asiatique. Les circonstances du drame restent encore à éclaircir.
Rémi Enigma sur un immeuble à Londres, en septembre 2021. (Shutterstock. SIPA)
publié le 1er août 2023 à 17h49

Les pieds dans le vide, la tête près des nuages. Le Français Rémi Lucidi, alias Rémi Enigma sur les réseaux sociaux, est mort jeudi 27 juillet à l’âge de 30 ans. Le jeune sportif, connu pour ses escalades sauvages des plus hauts sommets du monde, serait tombé d’un immeuble d’environ 220 mètres de haut à Hongkong.

D’après le South Morning China Post, le grimpeur aurait jeté son dévolu sur l’une des tours Tregunter, dans le quartier chic de Mid-Levels. La police rapporte que Rémi Enigma serait arrivé au pied du bâtiment peu après 18 heures, heure locale. Pour déjouer les agents de sécurité, il aurait raconté vouloir rendre visite à un ami au 40e étage mais aurait finalement été aperçu sur des images de caméra surveillance en train de sortir de l’ascenseur au 49e niveau. Plus tard, il aurait été repéré dans les escaliers du sommet de la tour.

Le sportif aurait été vu pour la dernière fois vivant en train de toquer à la fenêtre du 68e et dernier étage du 24e plus haut gratte-ciel de Hongkong, vers 19 h 30. Une femme de ménage effrayée aurait alors appelé la police.

Une source proche du dossier souligne auprès du média qu’il est possible que le jeune homme se soit retrouvé piégé à l’extérieur de la bâtisse et ait frappé à la fenêtre pour obtenir de l’aide avant de tomber. La GoPro avec laquelle il se déplaçait a également été retrouvée, contenant des vidéos d’anciennes ascensions.

«Il a vécu à fond»

Portugal, Dubaï, Russie… Le compte Instagram de Rémi Lucidi, suivi par plus de 28 000 personnes, l’illustre perché aux sommets d’immeubles, d’antennes, de pylônes et de ponts. Parfois sans protection. Dans sa dernière publication, le sportif avait diffusé une photo de Hongkong accompagnée des hashtags #rooftop ou encore #urbanclimbing. Dans les commentaires, les condoléances défilent : «Mon frère est mort en faisant ce qu’il aimait ! Il a vécu à fond. Peu de gens peuvent dire ça», salue un internaute.

Auprès du Parisien, des amis du trentenaire décrivent un jeune homme passionné et humble. Yordan, son camarade d’escalade, parle de lui comme d’une personne déterminée à «grimper le plus haut, faire la photo la plus belle, la plus audacieuse et inspirer les gens à dépasser leurs limites». Max, un ami ukrainien, décrit de son côté un grimpeur «prudent et toujours en bonne forme physique». «Il n’était pas stupide et il ne ferait certainement pas quelque chose qui pourrait le tuer», le défend-il.

Sur Instagram, comme le relève franceinfo, son ami également grimpeur Dakamuru lui rend un dernier hommage : «Repose en paix, mon frère. Tu as rejeté toute peur, tu étais vraiment libre. Tu vivras pour toujours dans nos cœurs et nos souvenirs».