Menu
Libération
Disparition

Le journaliste Guillaume Di Grazia mort après un accident dans une fête taurine

Figure du cyclisme sur Eurosport avant d’en être licencié, le journaliste est mort mardi à 52 ans, deux jours après avoir été blessé dans le Gard, a annoncé sa famille ce mercredi 8 octobre.

Guillaume Di Grazia est mort mardi 7 octobre à 52 ans. (Stéphane Mantey/PRESSE SPORTS)
Publié le 08/10/2025 à 16h15

C’était l’une des voix incontournables du vélo. Un commentateur emblématique du Tour de France. Le journaliste de sport Guillaume Di Grazia est mort «à la suite d’un accident» survenu dimanche «lors de la fête votive organisée à Langlade (Gard)». Le drame s’est noué pendant «une abrivado, une tradition camarguaise au cours de laquelle des taureaux sont conduits en course encadrés par des cavaliers», a précisé sa famille ce mercredi 8 octobre. Le journaliste historique d’Eurosport venait de fêter ses 52 ans le 4 octobre.

Guillaume Di Grazia avait quitté la chaîne payante cet été. Ou plutôt Eurosport s’était résolu à se séparer de lui. Selon le journal l’Equipe, il avait été suspendu une première fois en mai en raison d’un «comportement inapproprié à l’encontre d’une maquilleuse», puis une seconde fois quelques semaines plus tard, en juillet, ce qui l’avait privé de Grande Boucle.

«Personnage haut en couleur»

Au fil des ans, il s’était imposé comme l’un des spécialistes du cyclisme au sein de cette chaîne qu’il a presque toujours connu. Il y est entré comme stagiaire en 1999, après un diplôme en journalisme obtenu à l’ESJ Paris. Il y est resté vingt-six ans, devenant l’une de ses figures incontournables. A ses débuts, outre le vélo, il commentait le foot, le basket, le combiné nordique ou encore le saut à ski. Puis il a fini par se spécialiser dans le cyclisme, en racontant les aléas des grandes courses, ou en animant l’émission les Rois de la pédale.

La chaîne loue «un journaliste à part, visionnaire, passionné qui aura durablement marqué» l’histoire de la chaîne. «Guillaume était fier de ses origines montpelliéraines et de ce Sud qui l’avait vu naître. Qui ne l’a pas entendu dans la rédaction évoquer avec passion les résultats de son club de cœur, le Montpellier-Hérault de son ami Loulou Nicollin, ou lancer divers débats enflammés ?» ressasse Géraldine Pons, directrice de la rédaction d’Eurosport France, dans un article hommage qui lui est consacré.

Ce type d’accident qui a coûté la vie au journaliste n’est pas rare dans les fêtes votives organisées dans le Sud. Début septembre, un homme de 52 ans était mort après avoir été renversé par un cheval et un taureau puis percuté par un véhicule lors d’un lâcher dans les rues d’Aramon, un village du Gard. En juillet, un septuagénaire avait été mortellement percuté par un taureau lors d’un lâcher dans les rues de Générac, une autre commune du Gard.