Sur le terrain de football parsemé de pâquerettes de Festieux (Aisne), l’installation se fait en quelques minutes vendredi 18 avril. Les éducateurs du comité départemental du sport rural ont à peine terminé de sortir plots, piquets et cibles de leur camion, que les premiers enfants arrivent. «Ici, ils peuvent faire des sports qu’on ne pourrait pas proposer à la maison, sans avoir besoin de sortir du village», résume Christophe, la quarantaine, en déposant les trois enfants qu’il héberge en tant que famille d’accueil.
Charlotte Tardiveau, éducatrice sportive, divise rapidement la douzaine de gamins de 7 à 13 ans en trois équipes. Comme souvent, quelques-uns râlent pour rester avec les copains. L’animatrice détourne leur attention vers un étonnant sport venu de Belgique : le poull ball. Un lointain cousin du handball, dans lequel les équipes doivent se passer un grand ballon et faire tomber des cubes colorés installés sur des piédestaux au milieu du terrain. «L’avantage, contrairement au foot ou au basket, c’est qu’ils n’ont pas de repères, et qu’on peut changer les règles pour les adapter à tout le monde», explique l’éducatrice.
Après avoir remporté ses deux premiers matchs contre les gris et les jaunes, l’équipe rouge fait une pause au bord du terrain. Inès, 10 ans, fait partie des habitués des semaines sportives. «Sinon, on reste chez notre mamie, mais on ne peut pas jouer au ballon à cause des fleurs. Et le sport, ça évite de regarder trop d’écrans», obs