Allez expliquer à des marins solidaires ne parlant pas un mot de français et à peine la langue de Shakespeare que leur proposition d’aide, certes très aimable, n’est malheureusement pas autorisée. Le marin suisse Bernard Stamm en a fait l’amère expérience il y a quelques années, aux abords d’une île paumée au sud de la Nouvelle-Zélande. L’équipage d’un navire russe venait de grimper sans crier gare sur son bateau en train de déraper vers les rochers, en plein Vendée Globe 2012-2013. Pas de chance : le navigateur sera disqualifié quelques jours plus tard pour avoir reçu une assistance qu’il ne souhaitait surtout pas.
Plus récemment, début 2024, une affaire a secoué le monde de la course au large. Photos de cartes et routes à l’appui, il se raconte que Clarisse Crémer a été aidée dans certains choix de route lors du Vendée Globe 2020-2021, qu’elle a terminé 12e et première femme. Celui qui l’aurait assistée ? Tanguy Le Turquais, son mari, navigateur professionnel, resté à terre cet hiver-là.
Selon le règlement de la course, un tour du monde en solitaire et sans assistance, les marins n’ont pas le droit d’être guidés à travers les méandres des prévisions météo. Ils doivent décider seuls de là où ils vont, grâce notamment à un logiciel de routage baptisé Adrena, proposant plusieurs options e