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Analyse

Le Vendée Globe, vitrine et vivier d’un département

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Tremplin des politiques locaux, comme l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la course en solitaire a aussi su fidéliser les entreprises du cru, tout en attirant des touristes aux Sables-d’Olonne et en popularisant le sport nautique.

Au village du Vendée Globe, aux Sables d'Olonne, le 4 novembre 2024. (Loic Venance/AFP)
Publié le 08/11/2024 à 8h11

Lancé en 1989 par le navigateur Philippe Jeantot, avec l’appui de Philippe de Villiers, alors président du conseil général de Vendée, et de Louis Guédon, maire des Sables-d’Olonne, ce tour du monde sans escale ni assistance n’a cessé de monter en puissance au fil des neuf dernières éditions. Il a aussi clairement servi de tremplin aux personnalités politiques de la région, à commencer par le très droitier Bruno Retailleau, sénateur puis ministre de l’Intérieur, qui a fait ses armes chez Villiers au Puy du Fou, avant de lui succéder à la présidence du conseil général du département.

Aujourd’hui, après le discret Yves Auvinet, c’est au tour d’Alain Lebœuf, actuel président du conseil général et de la société anonyme d’économie mixte (Saem) Vendée – organisatrice de la course –, mis en orbite par Retailleau et ancien soutien de François Fillon lors de la présidentielle 2017, de capitaliser sur le succès colossal du Vendée Globe. Omnipotent, il en revendiquerait presque la paternité, avec une forte tendance à tirer la couverture à lui, semblant agacer jusque dans ses rangs. Quant à Yannick Moreau, l’actuel maire des Sables-d’Olonne, un autre ancien disciple de Villiers et Retailleau dont il a dirigé jadis les campagnes, il est parvenu à inviter