L’ombre de Ramzan Kadyrov, président tchétchène, plane plus que jamais au-dessus de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la principale organisation d’arts martiaux mixtes (MMA). Le dictateur, dans le viseur des autorités occidentales pour des faits mêlant actes de tortures et crimes de guerre, soutien revendiqué de Vladimir Poutine dans l’invasion de l’Ukraine, ne cesse de s’afficher dans les grands rendez-vous de ce sport. Symbole le plus frappant : le week-end dernier, Kadyrov a invectivé sur Telegram le patron hypermédiatique de l’UFC, Dana White. Il n’a pas apprécié la décision des juges, qui n’ont pas réussi à départager le Russe Magomed Ankalaev et le Polonais Jan Blachowicz, qui combattaient pour la ceinture mondiale chez les mi-lourds. Ankalaev méritait largement de l’emporter, selon lui.
La passe d’armes intervient quelques semaines après un autre épisode mettant en lumière Kadyrov lors de l’UFC 280, le 22 octobre à Abou Dhabi, présenté comme la plus grosse soirée MMA de l’année. Le Russe Islam Makhachev vient de reconquérir sa ceinture des poids légers. Dans la foule à deux pas de l’octogone, deux hommes en viennent aux mains, avant d’être séparé par la sécurité. Il s’agit de Khamzat Chimaev, combattant suédois d’origine tchétchène, et d’Abubakar Nurmagomedov, coach du gagnant Makhachev et cousin de