En fin d’année dernière, le hockey sur glace chinois est passé tout près d’une humiliation monumentale, de celles dont on se souvient longtemps. La fédération internationale (IIHF) a un temps envisagé d’interdire à la sélection du pays de participer aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin, alors que le règlement prévoit que le pays hôte est automatiquement qualifié pour la compétition. La raison invoquée par l’association ? Le «niveau insuffisant» de l’équipe chinoise. «Voir une équipe se faire battre 15-0, ce n’est bon pour personne, ni pour la Chine ni pour le hockey sur glace», avait soutenu en septembre le nouveau président de l’IIHF, le Franco-Canadien Luc Tardif.

Las, l’IIHF a finalement donné son feu vert à la présence de la Chine au tournoi de hockey sur glace. Tombés dans un groupe relevé composé de l’Allemagne, du Canada (respectivement médaillés d’argent et de bronze aux Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang en 2018) et des Etats-Unis, les Dragons entrent en lice jeudi, contre les Américains. Il s’agit d’une première : les hockeyeurs chinois n’ont jamais participé aux Jeux olympiques d’hiver (contrairement à leurs homologues féminines, dont la dernière apparition dans la compétition remonte à 2010).

Car l’empire du Milieu n’est pas un pays de hockey sur glace. Il a d’ailleurs fallu attendre l’attribution à Pékin du tournoi olympique 2022 pour qu’une équipe professionnelle, le Kunlun Red Star, y soit créée, en 2016. Celle-ci a été autorisée à participer à