Accusé de harcèlement sexuel sur mineur par sept femmes et visé par une plainte pour agression sexuelle, l’ancien skieur de 51 ans, Joël Chenal, est désormais «interdit d’exercer» comme entraîneur, conséquence d’un «arrêté d’urgence» pris par la préfète de Savoie, a indiqué jeudi à l’AFP le ministère des Sports.

Après deux articles parus en juillet dans le Monde, qui a recoupé des témoignages et pointé l’omerta dans le milieu du ski, une enquête administrative a été lancée sur des faits remontant à 2015. Et a donc abouti sur cette interdiction administrative d’exercer, qui lui retire le bénéfice de sa carte professionnelle d’éducateur sportif, nécessaire pour exercer dans n’importe quel club.

Vice-champion olympique de slalom géant aux JO de Turin en 2006 reconverti en entraîneur, Chenal exerce actuellement dans sa structure d’entraînement «Silver Ski Team» basée dans la station de la Rosière, près de Bourg-Saint-Maurice.

La Fédération française de ski (FFS), pour qui Joël Chenal a travaillé en tant qu’entraîneur de 2013 à 2017, avait annoncé la semaine dernière sa «suspension provisoire immédiate» à la suite des nouvelles accusations le visant, en particulier la plainte confirmée par le parquet d’Albertville.

Trois semaines après une première enquête du quotidien le Monde dans laquelle l’ancien skieur était mis en cause par sept femmes, le journal a rapporté la semaine dernière que cinq nouvelles personnes accusaient Joël Chenal de harcèlement sexuel, dont celle qui a porté plainte lundi pour «agression».

Selon le Monde, Joël Chenal aurait profité de son statut d’ancien champion auprès de la plaignante, âgée de 17 ans à l’époque, pour proposer des services de coach avant de dévier la conversation vers des avances sexuelles. Toutes les femmes qui ont témoigné auprès du quotidien étaient mineures au moment des faits.