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Interview

«L’UTMB, c’est Disneyland à Chamonix» : l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, une course qui met la montagne dans le rouge

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Alors que le départ de la course devenue mythique a lieu ce vendredi 29 août, Olivier Bessy, chercheur dans le domaine de la course à pied et du Trail, analyse pour «Libération» les défis environnementaux et sociaux de ce challenge extrême.

Pendant l'Ultra-Trail du Mont-Blanc à Courmayeur (Italie), le 31 août 2024. (Emmanuel Dunand/AFP)
Publié le 29/08/2025 à 17h50

Dans la vallée de Chamonix, les montagnes ont peu de répit. Depuis 17h45 ce vendredi 29 août, leurs pentes sont foulées par 2 300 coureurs, lancés à l’assaut de l’UTMB. L’Ultra-Trail du Mont-Blanc, en plus d’être une course mythique entre cols et cimes, est une succession de chiffres vertigineux : 174 km de long, 9 900 m de dénivelé positif, un dossard à 400 euros, une traversée de deux frontières étrangères, un village de 140 exposants. Un monstre qui ne cesse de grandir depuis ses débuts en 2003. Désormais, la semaine du départ – qui englobe aussi sept autres courses en plus de celle de l’UTMB –, des marées humaines inondent les ruelles de Chamonix.

Pour Libération, le sociologue du sport Olivier Bessy, auteur de 20 ans d’UTMB : de la construction du mythe à un avatar de l’hypermodernité (Editions Cairn, 2024) et de Courir sans limites, qui paraîtra mi-septembre (Editions Ou