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MMA-Boxe : Doumbè, Ngannou et Saint Denis, ou l’art de perdre à la française

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Entre jeudi 7 et dimanche 10 mars, trois favoris du public hexagonal bastonnaient dans des chocs qui, annoncés grandioses, les ont vus échouer. Petit traité de la défaite, en trois rounds.
Benoît Saint Denis lors de son combat face à Dustin Poirier à Miami (Floride), samedi 9 mars. (Megan Briggs/Getty Images. AFP)
publié le 11 mars 2024 à 17h01

Doumbè, Ngannou, Saint Denis… Ce devait être, en embrassant large, le grand week-end de la baston tricolore, ce moment où l’art longtemps décrié de la mornifle en mitaines basculait spectaculairement dans le mainstream bleu-blanc-rouge avec conversations autour de la machine à café, course au lien pirate pour esquiver les chaînes à péage et déclaration présidentielle. Et ce fut finalement un nouveau chapitre ajouté à une geste épique et éprouvée, spécialité made in France : l’art de perdre. Dans le ridicule, dans les vapes, dans la récupération politique : on a eu droit à tout le panel.

Round 1 : la «défaite entre guillemets»

On ne va pas s’éterniser sur le dernier sketch (son plus drôle ?) de Cédric Doumbè jeudi 7 mars au soir dans l’Accor Arena de Bercy (Paris) qu’il avait remplie à craquer. Au troisième round, le Franco-Camerounais qui criait partout que l’affaire ne passerait pas le premier se mettait à gesticuler en montrant son gros orteil, laissant son jeune adversaire, Baysangur «Baki» Chamsoudinov, interloqué. Dans un sport – le MMA – où il n’est pas rare de finir imbibé de sang comme Carrie au bal du diable, la mâch