Pour avoir vu la veille au soir un Français, Jimmy Gressier, s’offrir dans un sprint d’enragé le titre mondial du 10 000 m, le Stade National de Tokyo sait que l’athlétisme ne s’interdit plus rien. Surtout pas de tordre le cou aux idées reçues et bousculer une hiérarchie qui semblait pourtant gravée dans le marbre. Lundi 15 septembre, le vent de folie qui souffle par courtes rafales dans la moiteur tokyoïte a encore semé un joli désordre dans deux des finales de la soirée.
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Au 3 000 m steeple, où le poids de l’histoire et la logique des chiffres désignaient un Africain, le Marocain Soufiane el-Bakkali, double champion olympique, un Néo-Zélandais tout habillé de noir a créé la sensation. Geordie Beamish, arrivé au Japon avec pour seuls états de service un titre mondial en salle l’an passé à Glasgow… sur une autre distance (1 500 m), en repartira en fin de semaine avec une médaille d’or et des souvenirs pour la vie.
Au 100 m haies féminin, une discipline où les Américaines se comportent souvent en propriétaires des lieux, la finale a préféré une athlète au pedigree plus inattendu. Ditaji Kambundji, 23