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Mondiaux de natation : Léon Marchand pulvérise le record du 200 m 4 nages

Le héros des JO 2024, qui a débuté sa compétition ce mercredi 30 juillet, a réalisé en demi-finale, un 200 m 4 nages avec plus d’une seconde de mieux que le temps de l’Américain Ryan Lochte. Il replonge pour la finale jeudi.
Léon Marchand en demi-finale de l'épreuve de natation du 200 m quatre nages individuel masculin lors des Championnats du monde d'aquatique 2025 à Singapour, le 30 juillet 2025. (François-Xavier Marit/AFP)
publié le 30 juillet 2025 à 9h24
(mis à jour le 30 juillet 2025 à 17h14)

Le matin, il dit : «Ça va être bien ce soir. Je vais essayer de m’approcher de mon meilleur temps, je pense.» Le soir, il brise un record qui date de 2011. Léon Marchand, tout droit propulsé dans les hautes sphères du sport français l’année dernière lors des Jeux olympiques de Paris, a réussi ce mercredi 31 juillet à nager son deuxième 200 m quatre nages de la journée, lors des demi-finales des championnats du monde de natation à Singapour, en 1 min 52 sec 69 /100e. A 23 ans, il efface des tablettes la marque de l’Américain Ryan Lochte (1 min 54 sec 00). «Bon boulot», a sobrement commenté ce dernier.

Une performance que Marchand attribue à «tout le travail de puissance» effectué cette année. Son entraîneur Nicolas Castel ne dit pas autre chose. «Il a gagné en vitesse, il a gagné en puissance. Quand il fait ce genre d’exploits, c’est costaud, c’est solide.»

Un peu plus tard dans la soirée, le Toulousain a décortiqué sa course : «Sur le papillon, j’essaie vraiment de tourner les bras au maximum pour arriver au mur», a-t-il d’abord détaillé. «Ensuite, le dos, c’est devenu ma force alors qu’avant c’était ma pire nage. Sur la brasse, il me restait des jambes, donc j’essaie de construire le 50, et en crawl, je donne tout.»

Plus tôt dans la matinée, pour son premier plongeon dans le bassin de ce mondial, il avait déjà surnagé en dominant les séries du 200 m 4 nages en 1 minute 57 secondes 63 /100e, devançant l’Américain Shaine Casas (1 minute 57 sec 76), son camarade d’entraînement à l’université d’Austin, et le Japonais Kosuke Makino (1 minute 57 sec 74).

«C’était la première fois que je voyais ce bassin en compétition, vraiment. Donc je n’avais pas trop de repères. Mais j’ai bien nagé», estimait le Toulousain après sa course. Longtemps lancé sur les bases du record du monde lors de cette série, Marchand avait ralenti son allure sur les 100 derniers mètres du medley. Une coquetterie qu’il n’a pas refait en demi-finale. «Je voulais me tester un peu pour voir comment j’étais», expliquait-il peu après.

Rare en compétition

Depuis sa performance retentissante aux JO de Paris (quatre médailles d’or sur 200 m 4 nages, 400 m 4 nages, 200 m brasse et 200 m papillon), le protégé de Bob Bowman s’est fait rare en compétition. Exempté des Championnats de France en juin, il a décidé aux Mondiaux de se concentrer sur ses deux courses fétiches : le 200 m 4 nages et le 400 m 4 nages, qu’il domine depuis trois ans.

Dans l’autre course majeure de la matinée pour le camp tricolore, le sprinteur Maxime Grousset, champion du monde du 50 m papillon lundi, s’était qualifié en demi-finale du 100 m nage libre avec le 5e chrono des séries en 47 sec 84 /100e. «C’est très bien pour ce matin, je me suis senti bien, assurait le nageur de 26 ans. J’ai pas tout donné donc c’est cool. La consigne était de rester posé, ne pas s’emballer et c’est ce que j’ai fait.»

Dans l’ensemble, la matinée avait plutôt bien réussi aux Bleus, puisque tous les autres engagés s’étaient qualifiés pour le tour suivant : Analia Pigrée et Mary-Ambre Moluh sur 50 m dos, Rafael Fente-Damers sur 100 m nage libre, et Lilou Ressencourt sur 200 m papillon. Le relais tricolore 4 x 100 m 4 nages avait en revanche terminé 9e en série, insuffisant d’une petite place pour passer en finale.

Mis à jour : à 15 heures avec le record de Léon Marchand en demi-finale et sa réaction à l’issue de la course.