Il y a quelque chose qu’on n’enlèvera jamais à la NBA, c’est sa capacité à tisser des histoires. Humaines, collectives, engagées… La ligue de basket américaine se renouvelle sans cesse, emmenée par des personnages et des talents qui repoussent toujours une limite ou deux. Cette régénération intrinsèque se matérialise une énième fois dans les finales qui débutent à partir de cette nuit de jeudi à vendredi, et opposent deux franchises qui reviennent de loin : les Golden State Warriors et les Boston Celtics.
La NBA vit par ses cycles. Lorsqu’elle est au fond du classement, une équipe choisit les meilleurs jeunes dans la draft annuelle, commence à se construire, de bons joueurs expérimentés arrivent, l’alchimie se crée et les bons résultats en play-off s’enchaînent. Avant que, telle une civilisation, l’équipe ne finisse – presque – immanquablement par décliner. Pour de nouveau être en capacité de choisir, plusieurs années après, de nouvelles pousses à faire éclore.
Délais consacrés
Lors de ces finales entre Golden State et Boston, seize des trente joueurs qui vont s’affronter ont été draftés par leur équipe. C’est-à-dire qu’ils ont fait toute leur carrière avec le même maillot. «C’est comme cela que c’est censé fonctionner en NBA, a rappelé Steve Kerr, le coach de Golden State mercredi. Si vous regardez au fil des années, vous développez une équipe à travers la draft, vous traversez des épreuves lors des play-off, vous grimpez et ensuite vous arrivez à la finale. Notre équipe a été const