Menu
Libération
Mur

NBA : impérial en défense avec 10 contres, Victor Wembanyama réussit un «triple-double» rare

Portés à bout de bras de géants par Victor Wembanyama, les Spurs de San Antonio se sont imposés cette nuit avec la manière. Incisif en attaque, le phénomène français s’est surtout montré infranchissable en multipliant les contres.
Victor Wembanyama au rebond lors de la deuxième mi-temps contre les Raptors, le 12 février 2024 à Toronto. (Cole Burston/Getty Images. AFP)
publié le 13 février 2024 à 14h43

Dans la nuit de lundi à mardi, l’attaque des Raptors de Toronto s’est heurtée à un mur. Avec 27 points, 14 rebonds et surtout 10 contres, Victor Wembanyama a réussi l’exploit de signer un triple-double peu conventionnel, et de porter des Spurs de San Antonio calamiteux cette saison vers une 11e victoire en 54 matchs. Le tout en seulement 29 minutes de temps de jeu.

Le triple-double, qui consiste à réaliser dix unités dans trois domaines statistiques, est symbole pour un basketteur de match complet et d’une prestation d’élite. Si les atteindre aux points dans un match n’est pas le plus compliqué, en faire autant aux rebonds ou aux passes relève déjà de la performance. Aux contres, de l’exploit. A 20 ans seulement, «Wemby» n’est donc que le quatrième rookie (joueur dans sa première année en NBA) de l’histoire de la ligue à réussir un triple-double incluant 10 «blocks» ou plus – et le premier depuis 34 ans. Toutes époques confondues, ils ne sont qu’une trentaine de joueurs à avoir réussi à en faire autant, dont Clint Capela, dernier en date en janvier 2021.

20 ans et déjà meilleur contreur de la ligue

Le joueur français le plus attendu de tous les temps en NBA a de qui tenir en la matière, avec un David Robinson lui aussi choisi à la première place de la draft par les Spurs en 1989, et spécialiste des contres en son temps. Celui que l’on surnomme «l’Amiral» est même en 1990 le dernier rookie auteur du fameux triple-double incluant les contres, avant d’en totaliser neuf en fin de carrière. «Robinson ? Je ne l’ai pas vu jouer enfant, c’est plus ancien. Mais avec les Spurs j’ai appris à son propos, regardé des vidéos. C’est un honneur d’avoir mon nom associé au sien», a commenté le jeune Français.

Et la performance est d’autant plus inattendue que Wemby semblait essoufflé ces dernières semaines, malgré un temps de jeu restreint. Le principal concerné avait lui aussi l’air étonné en conférence de presse d’après match : «Pour je ne sais quelle raison j’étais dans un grand jour, j’ai commencé fort. C’est la NBA j’imagine, on connaît des hauts et des bas, ce soir c’était un haut». Victor Wembanyama confirme par la même occasion son statut de meilleur contreur de la ligue (3,2 par match, 143 au total), et prend encore un peu plus d’avance sur la concurrence dans la course au rookie de l’année.