Dans la famille James, je demande le fils. Dans la nuit de jeudi à ce vendredi 28 juin, les Los Angeles Lakers ont choisi, à la très anonyme 55e place de la Draft NBA, un petit jeune de 19 ans : LeBron James Jr, dit «Bronny James». Si d’ordinaire personne ne prête beaucoup d’attention aux joueurs sélectionnés aussi loin lors de cette cérémonie annuelle dans laquelle les équipes piochent parmi les meilleurs jeunes, le 55e choix de cette année fait beaucoup parler. Parce que le petit jeune en question est suivi dans le monde entier depuis longtemps. Difficile d’en être autrement quand on porte le même nom que l’un des deux meilleurs joueurs que le basket ait connu.

Cela faisait plusieurs années que LeBron James avait annoncé vouloir, avant la fin de sa carrière, partager le terrain avec son fils aîné. Il avait même dit plusieurs fois qu’il rejoindrait l’équipe qui lui donnerait sa chance en NBA. Les Lakers, où il évolue depuis maintenant six saisons, ont entendu le message et n’ont pas manqué donc de sélectionner Bronny, façon de s’assurer de garder son père dans l’équipe au moins un an de plus. Un temps annoncé parmi les meilleurs jeunes de sa génération, Bronny avait vu sa côte descendre ces derniers mois, la faute, notamment, à un arrêt cardiaque en plein entraînement à l’été 2023.

Après une opération et une floppée d’examens médicaux, le petit James (1m87 quand son père fait 20 cm de plus) a été autorisé à rejouer cet hiver en championnat universitaire avec les USC Trojans de l’université de Californie du Sud. Remplaçant, il n’y a pas été particulièrement dominant, ce qui fait dire à beaucoup d’observateurs que sans le piston de son père, il n’aurait probablement pas eu sa chance en NBA.

Reste que l’histoire est belle. Un père avait déjà porté le même maillot que son fils dans d’autres sports, comme en baseball (Ken Griffey et Tim Raines père et fils au tournant des années 2000 aux Etats-Unis) ou en football (Rivaldo et Rivaldinho dans le championnat brésilien ou les Islandais Gudjohnsen en équipe nationale). Mais jamais la situation ne s’était présentée dans la grande ligue de basket américaine.

Elle en dit beaucoup sur la longévité monstrueuse de LeBron James. Quadruple champion NBA, quadruple MVP (meilleur joueur) de NBA, 20 fois All Star, le meilleur marqueur de l’histoire du championnat américain continue, à bientôt 40 ans, de dominer la ligue. Illustration en statistiques, repérée par le média spécialisé TrashTalk : en 2004, année de naissance de Bronny, LeBron tournait à 27 points, 7 rebonds et 7 passes de moyenne. En 2024, il tournait toujours à 26 points, 7 rebonds et 8 passes de moyenne.

Visiblement toujours pas lassé du ballon orange, malgré plus de 1 700 matchs disputés en NBA, LeBron James pourrait continuer encore deux ans et attendre de jouer avec Bryce, son deuxième fils.