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Géant

NBA : Victor Wembanyama, premier Français numéro 1 de draft de l’histoire, rejoint San Antonio

Sans surprise, les Spurs ont choisi dans la nuit de jeudi à vendredi le géant mesuré à 2m24 (avec chaussures). Il devrait faire ses débuts début juillet en Summer league avant de rejoindre l’équipe de France.
Victor Wembanyama, jeudi soir, à New York, au moment de l'annonce de la draft. (Thimoty A Clary/AFP)
publié le 23 juin 2023 à 7h12

C’était un secret de polichinelle. A mesure que la draft se rapprochait, tout le monde savait que les San Antonio Spurs, qui avaient hérité mi-mai du privilège de choisir en premier parmi une longue liste de jeunes souhaitant rejoindre la NBA, allaient pencher pour Victor Wembanyama. Il ne pouvait en être autrement tant le Français de 19 ans et ses 2m24 fascinent depuis des mois, si ce n’est des années, toutes les équipes Américaines. Et il n’en a pas été autrement : dans la nuit de jeudi à vendredi, c’est bien son nom qui a été appelé au Barclays Center de Brooklyn par Adam Silver, le patron de la NBA. «Wemby» sera bien un Spurs la saison prochaine et devient le premier Français à être drafté en première position en NBA.

«C’est probablement la meilleure soirée de ma vie, a déclaré le phénomène, capable de dribbler et de shooter de loin comme aucun joueur de sa taille avant lui. C’est un rêve qui se réalise. C’est incroyable.» En vérité, le géant savait depuis plusieurs semaines qu’il allait poser ses valises au Texas et marcher dans les pas de Tony Parker. Victor Wembanyama avait même failli vendre la mèche en conférence de presse la semaine dernière, après son dernier match en France. «Je sais qu’après la draft, j’ai des allers-retours à faire à S… aux Etats-Unis», avait-il lâché après un fou rire. Son coach à Levallois, Vincent Collet, ironisait aussi sur ce pseudo-secret : «Sa franchise, normalement on ne la connaît pas, mais dans les faits on la connaît un peu. J’ai d’ailleurs reçu les félicitations du General Manager [sorte de directeur sportif de l’équipe, ndlr]

Grande attente

Arrivé aux Etats-Unis en début de semaine, le jeune français a pu goûter à l’attente qu’il suscite Outre-Atlantique. Dès l’aéroport, des dizaines de fans l’attendaient, pour certains avec déjà un maillot de San Antonio floqué à son nom. Il a ensuite été ovationné lors d’un match de baseball des Yankees où il était invité. Le tout sous les caméras de la NBA et des médias américains qui ne le lâchent pas d’une semelle.

On devrait le voir jouer pour la première fois sous le maillot des Spurs début juillet lors de la Summer league – une compétition sans enjeu et sans stars qui vise surtout pour les équipes à tester des jeunes. Il rejoindra ensuite rapidement la France, si son équipe l’y autorise, pour se préparer pour la Coupe du monde qui aura lieu à partir du 25 août aux Philippines, au Japon et en Indonésie.

Coulibaly dans l’ombre de «Wemby»

La soirée a été historique à plus d’un titre pour le basket français, puisque outre Victor Wembanyama, son ancien coéquipier Bilal Coulibaly a fait l’objet du septième choix de la draft. Pour situer la performance : sans tenir compte de «Wemby», Bilal Coulibaly aurait égalé le record du joueur français drafté le plus haut, Killian Hayes, en 2020. Initialement retenu par les Indiana Pacers, le jeune ailier de 18 ans a été immédiatement transféré à Washington, en échange de l’Américain Jarace Walker, choisi lui en huitième position, et de deux seconds tours de draft.

«Je suis vraiment heureux pour le basket français, nous arrivons de plus en plus dans [la NBA]», a déclaré l’ancien numéro zéro des Mets de Boulogne-Levallois, finaliste du dernier championnat français avec son coéquipier Victor Wembanyama. «On en a beaucoup parlé avec Wemby, a-t-il expliqué. On souhaite le meilleur au basket français, à l’équipe nationale.» Les deux joueurs se sont connus en sélections de jeunes, avant de se retrouver à Boulogne-Levallois, la saison dernière. Ils vivent désormais ensemble le même rêve américain, mais dans deux franchises différentes.