«On aurait pu organiser la finale à Auch.» La fierté se devine dans la voix de Jean-Jacques Bach. L’ancien secrétaire général du FC Auch-Gers savoure à l’avance la finale de la Coupe d’Europe de rugby qui oppose ce samedi le Stade toulousain au Stade rochelais dans le mythique stade de Twickenham, à Londres (coup d’envoi à 17 h 45). Ce n’est pas tant le dénouement du choc entre l’actuel leader du Top 14 et son dauphin qui le passionne. Ses yeux seront braqués sur Antoine Dupont, joueur toulousain, et Grégory Alldritt, dans les rangs rochelais. A 24 ans, les deux hommes incarnent le visage doré de la nouvelle génération du rugby tricolore avec 55 sélections cumulées sous le maillot bleu et déjà un paquet de promesses pour l’avenir. Mais à Auch, la folle ascension des deux concurrents pour le titre de meilleur joueur européen de la saison – une distinction jamais remportée par un joueur français – remue surtout beaucoup de souvenirs. «Greg» et «Toto» sont des gamins du coin.
Premières étincelles des jeunes étoiles
La mémoire gersoise n’a pas oublié leurs premiers exploits au Bourrec. Le terrain secondaire, situé dans l’angle mort du stade principal Jacques-Fouroux, a été le théâtre des premières étincelles des jeunes étoiles auscitaines. «Au tournant des années 2010, Auch a conclu un accord avec tous les clubs gersois qui nous envoyaient leurs m